07/01/03 (B179) Guelleh, dictateur et pyromane de la Corne de l’Afrique (Par Alhoumekani)


Nombre d’observateurs étrangers confrontés à
l’imbroglio djiboutien tentent de le décrypter, certains
y trouvent des similitudes troublantes entre la politique que mène
ISMAËL OMAR GUELLEH et celle qui a créé toutes les
conditions de l’émergence de la tragédie ivoirienne.

« Djibouti
n’est pas la Côte d’Ivoire! » diront certains
et pourtant ! on y observe les mêmes grandes lignes de gouvernance
et certaines mêmes pratiques.

En premier lieu, on constate
qu’ISMAËL OMAR GUELLEH, comme GBABGO, est reconnu comme étant
un très médiocre chef d’Etat par la population locale,
toutes classes confondues, les instances et les bailleurs de fonds internationaux
mais l’on se doit aussi d’admettre ses dispositions naturelles pour
être le cerveau de bon nombre de manipulations et de fausses «
mutineries » internes au pays qu’il a fomentées notamment
par le passé pour conforter son autorité et son rang de «
dauphin…requin » auprès d’HASSAN GOULED APTIDON.

En préparation
au défilé qui marquait récemment le 25ème anniversaire
de l’accession du pays à l’indépendance, souvenons-nous
qu’il fit vérifier à maintes reprises que les armes n’étaient
pas approvisionnées en cartouches confirmant ainsi ses craintes pour
ce qu’il ne peut maîtriser et la marque du peu de confiance qu’il
place en son Armée Nationale et en son encadrement, en ses Forces Nationales
de Police et en sa Gendarmerie ….

Les rumeurs persistantes
d’un grand « dégraissage bien ciblé » des effectifs
qu’il laisse peser, afin de réaliser son vieux rêve dont
la finalité est de créer sa propre force armée…composée
de mercenaires grassement payés, ne lui attirent pas les sympathies
d’un encadrement militaire et policier qui ne l’a jamais tenu en
très haute estime.

Seuls quelques «
promus par la carotte » lui vouent une indicible considération
mais, habitués qu’ils sont à vivre à genoux pour
« mériter » leur gagne-pain et ses à cotés
lucratifs, seront-ils les plus dignes ou les plus couards le moment venu…
???.

On trouve bien d’autres
similitudes entre les pratiques d’IOG et celles de GBABGO ne serait-ce
que par l’utilisation des compétences de « Conseillers étrangers
» au niveau de son service de « Communication » et tout
particulièrement la présence de « Mercenaires »
pour encadrer ses « Agents des basses œuvres », aventuriers
et tortionnaires identifiés qui tentent de se faire très discrets…
sauf dans certains bars et grands restaurants de la capitale, a fortiori en
période de ramadan.

Le régime d’IOG
offre néanmoins une particularité constituée par un organe
unique de presse et des médias locaux qui sont inconditionnellement
à la solde de son pouvoir et relaient épisodiquement, suivant
son humeur du moment, son rejet marqué à l’égard
de ses voisins Ethiopiens ou Somalilandais et Yéménites accusés
d’être des « fomentateurs de troubles » alors que chacun
sait qu’il a créé de toutes pièces des réseaux
d’intégristes, d’artificielles oppositions et des rébellions
qu’il entretient financièrement dans certains pays limitrophes…..en
puisant dans toutes les Aides internationales attribuées à Djibouti
dans le cadre d’autres projets.

Et si les moyens financiers
venaient à manquer, chacun sait qu’il est passé maître
dans les opérations très lucratives telles le racket qu’il
impose épisodiquement aux entreprises locales, le chantage politique
à l’étranger ….et les extorsions de fond.

Nous aurons l’opportunité
de nous exprimer plus longuement dans d’autres écrits sur le «
Chantage politique à l’étranger …et les extorsions
de fond » dans lesquels ISMAËL OMAR GUELLEH excelle mais qui pourraient
lui réserver quelques désagréables surprises lorsqu’un
certain « dossier nauséabond » sera mis à jour,
avec toutes ses pièces, sur la place publique.

Par ailleurs, les dénonciations
par l’intermédiaire de sa presse et de ses médias vont
bon train contre les « mauvais patriotes en exil », rien ne leur
est épargné, ils sont parfois qualifiés « d’étrangers
au pays » par ce qu’ils n’ont de cesse de condamner les pratiques
de son pouvoir dictatorial ; pillages des biens publics, viols et assassinats
froidement planifiés des familles et des personnalités politiques,
entre autres en exil.

Qu’un homme ose,
dans le pays, contester la sacro sainte pensée unique et les méthodes
du Squatter du Palais de l’Escale et c’est alors que les hommes
du Service Djiboutien de Sécurité d’HASSAN SAÏD Madobé
surgissent de nuit à son domicile ; au mieux cela se traduit par un
emprisonnement à Gadode ou ailleurs, au pire l’homme est éliminé
sur place, parfois abattu froidement devant ses proches ou ailleurs pour servir
d’exemple, voire empoisonné discrètement ….si sa disparition
pourrait prêter à conséquences pour le pouvoir.

Il y a de cela quelques
semaines, le Major Diheyié payait de sa vie son Courage de tenter de
faire une déclaration face à une chaîne de télévision
étrangère suivie d’un témoignage d’importance
qu’il s’apprêtait à produire devant un Juge français
dans l’affaire programmée de l’assassinat du Juge Bernard
BORREL, en octobre 1995 à Djibouti.

Jour après jour,
pour de multiples et justes raisons des Hommes et des Femmes se lèvent
et s’opposent avec cran au pouvoir absolutiste d’ISMAËL OMAR
GUELLEH.

Dés lors qu’ils
et elles sont incorruptibles, alors il faut les éliminer ! et comme
l’a déclaré ouvertement HASSAN SAÏD Madobé
dans le reportage de CANAL + sur l’Affaire BORREL…………..
« Nous avons les moyens de … ».

La tâche sera d’autant
moins facile lorsqu’elle concerne des dignitaires locaux à l’autorité
reconnue (ceci se fera discrètement mais la discrétion à
Djibouti est une gageure trompeuse car les témoins commencent à
parler, à écrire…. ) ou trop éloignés de
son « Terrain de Chasse » car exilés qu’ils sont dans
des pays étrangers où les mouvements de ses « exécuteurs
» sont placés sous contrôle étroit….., quand
bien même détiendraient-ils un « Passeport diplomatique
djiboutien ».

Mais il est à noter
que là encore trop souvent qu’une élimination physique
d’une personnalité politique au régime d’ISMAËL
OMAR GUELLEH ne s’est faite sans qu’aussitôt la coutume locale
du « prix du sang » ne soit transgressée et se traduise
par le versement d’une forte somme d’argent par compensation, par
des avantages consentis à la famille voire par l’attribution d’un
poste dans l’un de ses ministères à l’un ou l’autre
des fils… cousins du défunt.

Nul n’est dupe, osons
dire pourtant que certains et certaines en cautionnant a posteriori ces meurtres
de citoyens ou d’hommes politiques de Courage n’ont mérité
aucun excès d’honneur, ni quelconque considération mais
une indignité qui les poursuivra vraisemblablement jusqu’au jour
dernier.

Fasse qu’Allah, le
miséricordieux, ait pitié de leur âme.

Grisé par le pouvoir
comme l’est GBABGO en Cote d’Ivoire, ISMAËL OMAR GUELLEH homme cynique
et manipulateur a su exploiter tous les tribalismes par la pratique d’un
clientélisme qui s’est avéré, il convient de l’admettre
là encore, d’une efficacité certaine mais ce clientélisme
institutionnalisé a des effets relatifs dans le temps et pervers par
contre coup ; il le contraint sans cesse et chaque jour un peu plus à
mettre la main à la poche.

Le clientélisme
avec la manipulation des consciences et la terreur sont les seules «
Armes » qu’il sache utiliser pour tenter de diriger le pays. Pour
preuve, au travers des Elections Législatives du 10 janvier 2003, IOG
tente de créer une association artificielle et hétéroclite
des partisans « d’intérêts exclusivement privés
» dans un pays en pleine déconfiture économique et sociale.

Là s’arrête
la comparaison avec la Côte d’Ivoire, Djibouti ayant par ailleurs ses
spécificités politiques et non des moins surprenantes.

Quelques « vieux
crabes » anciens embastillés et leurs acolytes au passé
marqué par des « Affaires » comme celle des « Farines
US détournées à destination de l’Irak et revendues
» peu après la guerre du Koweït ne pourraient bien n’avoir
eu comme seule alternative, d’après une rumeur persistante, que
d’entrer dans le jeu politique aux conditions imposées par ISMAËL
OMAR GUELLEH ou de subir les effets d’une traduction immédiate
devant la Justice djiboutienne.

Entre autres délits
dont ils se seraient rendus coupables et pour des dossiers de poursuites au
motif de « Malversations diverses, détournements de biens étrangers….
», dossiers qu’IOG s’est bien gardé d’en faire clore l’instruction.

Dans un même élan,
les « ânes » se sont mis à braire à l’unisson,
vantant bien fort les mérites et les qualités de leur nouvel
ami et Squatter du Palais de l’Escale.

Au Royaume d’ISMAËL
OMAR GUELLEH, entre mafieux on arrive toujours par trouver un temporaire terrain
d’entente suivant le principe du « Tu es mon grand ami … moi
non plus ! ».

A noter qu’en cette
période de campagne électorale tous les slogans politiques lancés
ces derniers jours sur les ondes et dans la presse locale pour tenter de rassurer
la population djiboutienne, l’opinion publique et les instances internationales,
ne trouvent plus de relais ; chacun est las d’entendre les mêmes
ritournelles mensongères pour « amuser la galerie ».

Ces slogans aux artificielles
couleurs masquent mal un désarroi certain du pouvoir et son inaptitude
à gérer la crise politique, pour aujourd’hui et pour demain
si ce n’est par l’emploi institutionnalisé du bâton
pour les uns et de l’avoine avec quelques carottes pour les « ânes
».

Un tel imbroglio est une
véritable aubaine pour certains médias internationaux, avides
de sensationnel et qui trouvent en cette période d’élections
matière à retranscrire de grandes déclarations tonitruantes.
Ils viennent à la collecte des renseignements et des images non pour
cautionner le régime mais pour préparer dans de bonnes conditions
la trame directrice des reportages sur les évènements des semaines
et des mois à venir.

Ces Elections sonnent
l’hallali du pouvoir d’ISMAËL OMAR GUELLEH, la fin est proche
malgré ses derniers artifices d’un bilan catastrophique qu’il
tente de tourner à son avantage dans les déclarations pompeuses
et lyriques de l’ADI.

Détail éloquent
confirmant ses grandes inquiétudes, il va chercher au sein même
de l’UAD des partisans quitte à faire, à l’un comme
à l’autre, toutes les promesses pour demain quant à l’attribution
de tel ou de tel poste ou l’octroi d’un avantage conséquent
s’il retire sa candidature en discréditant l’UAD au passage
pour justifier son ralliement de dernière minute aux « saines
valeurs » du dictateur.

Après avoir regroupé
sous une même bannière cette « opposition politique »,
il la prive de ses droits essentiels et la désigne déjà
comme incapable de s’entendre tout en semant discrètement par
ses manipulations le désordre dans ses rangs.

Nul doute qu’ISMAËL
OMAR GUELLEH livrera très bientôt les dépouilles qui subsisteront
de cette « opposition politique » à l’opinion publique
nationale et internationale comme étant les auteurs responsables de
ses propres machinations politiques.

Les négociations
discrètes vont bon train mais la plus grande crainte, pour ne pas dire
la frayeur d’ISMAËL OMAR GUELLEH est qu’à quelques jours
desdites élections les grands leaders de l’UAD, ensemble et d’un
commun accord, ne décident subitement de retirer leurs listes de candidats
le laissant ainsi seul, face à ses turpitudes.

Auront-ils ce courage
politique ?,

Nous leur demandons d’avoir
ce courage de dénoncer ouvertement leurs droits bafoués ; droits
que ni la CENI, ni le Conseil Constitutionnel djiboutien ne sauraient leur
consentir pour des raisons que l’on sait.

Que resterait-il de cette
supposée ouverture politique si le piège qu’ISMAËL
OMAR GUELLEH s’est ingénié à mettre en place depuis
des mois se retournait subitement contre lui et sa camarilla ?.

Quels arguments tangibles,
sur le plan national et international, pourrait-il opposer comme réponse
à toutes les manipulations électorales dont il est le grand
ordonnateur et qui seraient mises en évidence, point par point, par
la presse et les médias internationaux ?.

Nul doute que lesdits
médias, l’opinion publique, les instances internationales et les
bailleurs de fonds ne pourraient apporter dans de telles conditions leur caution
au régime d’ISMAËL OMAR GUELLEH et aux Elections entachées
de falsifications les plus évidentes dénoncées par l’UAD
qui se serait retirée dans la dignité avant le 10 janvier 2003
et serait soutenue par toute l’opposition politique en exil.

« Maha karuna »
(l’heure de vérité) est proche mais une odeur de souffre se
dégage de ces Elections Législatives du 10 janvier 2003 qui
marqueront, d’une manière ou de l’autre, l’histoire
de la République de Djibouti.

Mohamed
Saleh Alhoumékani
Porte-parole du Gouvernement
en Exil de Djibouti