15/01/03 (B180/2) La Saga d’IOG – Suite de la chronique du Sergent Ariko. L’affaire du Café de Paris qui pourrait empoisonner le sommeil de Guelleh ….

FORT ET JUSTE.

Pour quelles raisons,
le dictateur Guelleh a-t-il effectivement peur ?

Comme la plupart de ceux
qui détiennent un pouvoir à Djibout, le chef ne dort plus que
d’un oeil depuis que le Commandant Ali Abdillahi Iftin est passé dans
l’opposition et qu’il a confirmé les dires de son Lieutenant Mohamed
Saleh Alhoumekani.

La mort du Juge Bernard
Borrel, cet homme qu’Ismail Omar avait fait soigneusement éliminé
parce qu’il dérangeait avec ses enquêtes sur le responsable de
l’attentat du 27 septembre 1990 devant le Café de Paris.

Le Juge (que Dieu ait
son âme) était un expert de l’enquête. Lors de son séjour
à djibouti il a pu rencontrer des témoins, des gens qui savaient
beaucoup de choses sur cette affaire. Je pense que beaucoup de nos compatriotes
du Quartier 5 ont été torturés sur un ordre venu d’en
haut avant même que la Gendarmerie ni la SDS ne puissent diligenter
la moindre enquête.

Le Colonel Hoche Roblé,
qui commandait la Gendarmerie, savait …

Plus tard, un jour, Il
répondit à ma question sur les raisons qui avaient abouti à
la torture de nombreux innocents, alors que l’on connaissait l’auteur et le
véritable commanditaire du coup.

Il me dit simplement qu’il
avait reçu des ordres venu directement de la Présidence. La
France, à ce moment, n’avait encore aucune information sur le coupable
mais le Général Gazeau, Commandant des forces françaises
à Djibouti était déjà persuadé que les
autorités de Djibouti étaient impliquées dans cet attentat.
Il informa l’Ambassadeur Claude Soubeste mais par protection, il lui demanda
de rien divulguer jusqu’a que l’ordre de Paris n’arrive.

Pendant qu’IOG et la SDS
s’amusaient à raconter à la France que l’enquête se poursuivait,
les Services secrets français ont débarqué à Djibouti
pour aider leurs homogues djiboutiens dans la conduite de cette enquête.
Très vite, ils comprirent que les gens interrogés dans les differentes
brigades (brigades 3, 4et 5, brigade rouge d’ambouli, brigade nord fichier
central) n’étaient nullement impliquées dans cette action terroriste.

La France enquêtait
sur une autre piste, celle de Sadam Hussein de l’Irak. Je me souviens que
l’Irak avait offert du matériel militaire à l’Etat-mjor des
Forces armées djiboutiennes. Parmi le matériel livré
par l’irak, il y avait un produit chimique que les forces de Sadam Hussein
ont utilisé durant la guerre Iran – Irak en 1988. La population Kurde
a payé cher aussi le déploiement de ce produit !

Ismail Omar avait commandé
ces armes et ces produits chimiques, afin de pouvoir éliminer la population
Afar dans le cas où elle rentrerait en rébellion contre la dictature.

Les Gadabousi furent éliminer
de la scène nationale mais il fallait que l’on puisse faire la même
chose avec les Afar qui avaient accueilli les Gadaboursi lorsqu’ils fuyaient
la repression qui s’est abattu sur le quartier 5, après l’attentat
du Café de Paris.

Le journal l’Evenement
du Jeudi, daté du 9 aout, faisait état d’un possible accord
secret de Défense liant Sadam Hussein à Ismail Omar Guelleh
pour aider ce dernier à résoudre le problème des ethnies
et la nationalité (les Afar et leurs alliés, les Gadabousi).

Les intellectuels Afar
dont Ali Coubba ont dénoncé, à partir de l’intérieur
du pays le complot qui visait l’existence même du peuple Afar. Le régime
terrorisait déjà la population et personne n’osait le dire,
ni en paler. Des tracts ont été diffusés et distribués
sur les grandes places de djibouti.

La SDS a réagi
violement en procédant à des arrestations. M Ali Coubba était
employé, à cette époque, à la Banque Indosuez
Mer-Rouge, dans l’agence située au plateau du Marabout. Il avait été
dénoncé par un de ses collègues de travail qui avait
alerté la SDS et IOG.

La SDS viendra arrêter
Ali Coubba. La suite, vous la connaissez. Il sera torturé à
la Villa Christophe par des responsables de la Gendarmerie, dont le major
Daheiyie. Le Juge Bernard Borrel avait rassemblé un certain nombre
de documents qui prouvaient la responsabilité d’IOG dans cette affaire.

D’ailleurs, le commandant
iftin a raconté sur Canal + qu’il avait surpris une conversation entre
IOG et Hassan Saïd au sujet de l’ingérence de ce petit
juge dans leur affaires personnelles.

Le juge diposait d’éléments
qui mettaient en cause l’impartialité des justices française
et djiboutienne dans la mesure où à la fois le ministre djiboutien
de la Justice et les responsables judiciaires du pays, obeissaient dans les
daits aux ordres venus de l’Elysé et du Palais présidentiel.

Le juge a aussi découvert
comment des société implantées en France fabriquaient
de la fausse monnaie (faux dollars) !!! Ces entreprises expédiaient
leur production à Djibouti.

L’ancien Premier Ministre
Barkhat Gourad entretenait des liens avec la Mafia de Causa nostra, basée
à Milan. Son meilleur ami M Gambelli servait d’interlocuteur entre
la mafia et Barkhat Gourad.

La Mafia avait même
offert des bottes en peau de crocodiles au Premier Ministre qui les appréciait
particulièrement et dont il vantait les avantages lors des entretiens
qu’il avait avec les Ambassadeurs.

Dans le cadre des accords
passés par IOG et Barkhat avec la Mafia, il était convenu que
Djibouti laisserait passer facilement la drogue via le Nigéria du Président
Abacha.

L’attentat a provoqué
son lot de morts et de torturés.

Le futur Président
du PND fantoche, M. Mahdi Ahmed Abdillahi avait même déclaré
sur RFI qu’Ismail Omar était le seul responsable de cet attentat.

Comme la France avait
délivré un mandat d’arrêt international contre lui qui
a été reçu par la Gendarmerie royale du Canada qui allait
l’arrêter, IOG a eu peur qu’il ne parle … et il lui a proposé
de rallier immédiatement Djibouti où il est en sécurité,
en dépit des demandes d’extradition déposées par la France.

Pour fournir des coupables
à la France et pour maintenir l’illusion d’une enquête, IOG a
fait arrêter Abdi Bou Aden, le Sergent Mohamed Hassan Farah, Ali Arreita
Mohamed.

Mais arriva le temps où
il fallait être plus précis … Ne sachant plus quoi dire à
la France ni à l’Adjudant Nervet, IOG consulta ses amis à Paris.
Ce sont eux qui lui enverront le Juge Leloire sous prétexte d’un complément
d’information.

La DST ne faisait pas
confiance au Juge Leloire et elle a accusé IOG d’etre l’instigateur
du crime. M Awalé Guelleh Assoweh fut arrêté par la Gendarmerie
et on lui soutira des aveux dans lesquels il reconnaissait son implication
et sa culpabilité.

A bientôt

Hassan
Moussa dit Ariko
Montréal