18/01/03 (B181) Radio-Trottoir, côté Français. Conscience et inconscience, responsabilité et irresponsablité de certains fonctionnaires français.

Un lecteur nous
informe qu’il a alerté un fonctionnaire du quai d’Orsay, que
nous appelerons Olivier R. pour ne pas le faire rougir .. de honte.

Ce lecteur voulait
l’informer simplement du fait que des opposants djiboutiens pouvaient
être menacés par les méchants garçons de
la SDS à la solde de Guelleh et que leurs familles risquaient
même la vie à Djibouti. Une banalité somme toute
… mais quand même pas pour les intéressés, on s’en doute !

La réponse E-Mail
de ce brave fonctionnaire, conscient de ses responsabilités et tout
enduit de sa supériorité administrative, n’a pas tardé
à arriver, tranchante comme une lame de couterau. C’est avec la plus
grande diplomatie et la plus grande courtoisie (normal, nous direz-vous, pour
un petit employé aux Affaires étrangères) qu’il a demandé
à notre lecteur, comme on dit très vulgairement, d’aller se
faire f…. .

En gros et en plus élégant,
il a répondu, plein d’autorité : « cessez de m’embêter avec vos
histoires qui ne me concernent pas ». Il n’a même pas cru bon, d’indiquer
le nom de celle ou de celui qui pourrait être concerné par un sujet aussi douloureux.

Nous le félicitons
vivement pour son attitude claire, nette et précise qui montre tout
l’intérêt de certains fonctionnaires français pour le
sort de certaines populations africaines en détresse. Mais heureusement,
ils ne sont qu’une poignée, car d’autres savent prendre leurs responsabilités
à leur place, agir et avoir de la compassion.

En tout cas, notre lecteur
se souviendra d’Olivier R….E et il l’inscrira certainement sur sa liste
noire des gens à ne pas déranger pendant les heures (de sieste
?) au bureau. Lui offrira-t-il pour Noël un sous-main et des protèges-
coudes pour compléter sa panoplie de petit-rond de cuir, enfermé
dans ses certitudes ?