28/01/03 (B182) FORT ET JUSTE : lettre ouverte à Jean-Paul Noël Abdi, Président de la LDDH (Par le Sergent Ariko)

à
Monsieur Jean-Paul Noël ABDI
Président de la Ligue djiboutienne des Droits humains

par le Sergent-Chef
Hassan Moussa dit Ariko

de Montréal Quebec

ma
run ba ma riya

(selon vos mots)

Cher Monsieur,

Je me permet de vous adresser
cette lettre ouverte puisque votre silence entre le 8 ocotobre 2002 et le
17 janvier 2003 ne nous a pas convaincu.

Pendant toute cette période,
vous êtes resté silencieux, face à des évenements
qui ont mobilisé la vie politique djiboutienne.

Je ne vous accuserai de
rien, mais je me permet de tenter de faire la lumière sur votre curieux
silence pendant ces 3 mois et demi et je vous pose quelques questions :

Avez-vous eu des contacts
avec le Chef du régime à Djibouti ?

Pourquoi avez-vous cesser
de nous informer sur la sitiuation à Djibouti ?

Saviez-vous, Cher Monsieur,
que le Major Daheiyié avait été tué par les sbrires
du régime ?

Saviez-vous que bon nombre
d’opposants se sont rendus à la dictature ?

Saviez-vous que Djibouti
et son régime ont été montrés clairement du doigt
dans le cadre de l’enquête sur l’assasinat du juge Bernad Borrel et
pourtant, vous n’avez rien dit ?

Est-il exact, comme le
dit une rumeur qui circule à Djibouti, que Monsieur Moumin Bahdon,
dont une des filles collabore avec vous au sein de la LDDH, vous aurait conseillé
(demandé) de ne rien dévoiler sur les violations des Droits
de l’Homme qui sont commises par le régime ?

Cher Monsieur, nous savons
bien que Guelleh n’est pas un homme à accepter facilement ni l’instauration
de la Démocratie ni le respect des Droits de l’Homme et qu’il ne laissera
jamais aucun opposant, résident à Djibouti, dire la vérité,
au risque de subir ce qui est arrivé à MM. Elabé, Cheiko,
au Major Daheiyié, etc..

Cher Monsieur, je suis
très inquiet, parce que votre retraite temporaire a cassé un
lien dont les Djiboutiens avaient besoin pour mieux suivre et comprendre la
situation à Djibouti. Et c’est dommage, parce que vous nous disiez
la vérité.

Je ne comprend pas les
raisons pour lesquelles vous ne vous expliquez pas sur votre silence, qui
nous semble avoir été de nature à aider la dictature.

Rien dans votre communiqué
du 17 janvier n’évoque la mort du Major Daheiyié, alors même
que la devise de la LDDH nous rappelle la lumière. Moi, je ne vois
rien que de l’ombre. La situation à Djibouti est trop floue dans le
domaine de la politique pour connaitre le vrai visage de l’homme fort de Djibouti.

Je ne vous accuse pas,
mais j’aimerais connaitre les véritables raisons de ce silence.

Le GED est mal vu par
ce régime qui sait que ses heures sont comptées comme celle
de Sadam Hussain et ses animateurs font tout ce qu’ils peuvent pour nous informer
de la situation.

Je suis étonné
de constater que des hommes comme Daf ou Aden Roblé aient pu adherer
à la dictature et se jeter dans les bras de Guelleh.

Certes, la vérité
blesse mais elle ne tue pas !

Auriez-vous égaré
le don que les Etats-Unis vous avait fait parvenir, il y a quelque temps sur
decision (recommandation) venant du Palais de l’Escale ?

Est-ce aussi parce que
vous espériez obtenir un poste à l’Assemblée nationale,
qui vous a finalement été refusé par Guelleh ?

Eclairez-vous et dites-nous
simplement la vérité dans tout cela.

Décidement, j’ai
bien du mal à vous comprendre et à suivre vos motivations.

Des gens risquent leur
vie et pendant ce temps vous, vous dînez avec le Chef de la dictature
(c’est une rumeur qui a été vérifiée, Cher Ami).

Vraiement, je ne vous
comprend plus, Cher Monsieur.

Les défenseurs
des Droits de l’Homme, l’opinion internationale, les Associations et surtout
le peuple attendent vos explications.

Merci à l’avance
de nous répondre avec clarté.

Sergent
Ariko