29/01/03 (B182) Un grand merci au Sergent Ariko dont les chroniques courageuses sont fort appréciées des citoyens … mais redoutés par les hommes du pouvoir. (Lecteur)

Les chroniques du sergent-chef
Ariko suscitent un grand intérêt parmi la population de Djibouti,
et surtout auprès de ses collègues d’armes.

Au pays, beaucoup parlent
du sergent-chef Ariko. Pour certains, cest d’abord de la curiosité
mais pour la majorité ce sont ses écrits qui relatent des faits
précis et dont nous pouvons constater qu’ils se réalisent par
la suite. Prenons par exemple les dernières législatives qu’Ariko
avait qualifié de mascarade. En bien, notre ami ne s’est pas trompé….

Comme d’habitude, les
marionnettes de l’UMP avaient tout promis, «Djibouti sera un pays
prospère »
, « Ismael est un président intelligent,
avec les Américains, il va créer des centaines d’emplois »
,
« Ismael est prêt à lutter contre la corruption, la
pauvreté»
, « La démocratie est bien installée,
la preuve : les femmes feront leur première rentrée au parlement
»
…etc. Tous ceux-ci et bien d’autres, les Djiboutiens n’y croient
plus.

Les gens avaient soit
voté soit pour l’opposition, soit s’étaient abstenus. «
J’ai d’autres chats à fouetter »
dit Absieh, « les
jeux sont déjà faits et on me demande de voter, mais pourquoi
? »
martèle Ali, avant d’ironiser « les gens ne
sont pas cons, personne n’attend de quoi que soit d’un assassin, sinon pourquoi
a-t-il tué autant des personnes ».
Comme Ariko, la population
avait qualifié ces élections de comédie musicale, et
le Génie n’est pas sorti gagnant.

Autre contraire, on dit
maintenant et ouvertement que seules les armes pourraient destituer Guelleh.
« C’est un criminel, seule une action militaire chassera Guelleh
et ses associés mafieux »
soutient Gabad, puis ajoute «
comment Guelleh va maîtriser des gens qui n’ont rien à perdre,
ils n’ont ni maison, ni entreprise, ni emploi, en fait ils n’ont rien. Ils
sont prêts à entrer en guerre uniquement contre Guelleh et ceux
qui maltraîtent le peuple »
. Toujours selon la population,
Guelleh est maudit et il n’arrive même plus à masquer son inquiétude
avec un sourire forcé, en tout cas son sourire est tellement contraint
qu’il ne fait pas naturel.

Dans l’armée, le
sergent-chef est très populaire. D’après des soldats, Ariko
a un franc-parler très apprécié, et des propos directs
et tranchants.

Aujourd’hui, ses mêmes
propos s’adressent aux rescapés de ce qu’on appelait poliment «
l’opposition » et aux marionnettes de l’UMP. Il paraît même
que ses propos font écho jusqu’à l’Assemblée et des députés
très inquiets, s’interrogent pour savoir si le sergent-chef ne les
citera pas personnellement dans sa prochaine chronique tant redoutée.

Les armes cachées
dans le jardin de Guedi Hared, et bien d’autres simulations attribuées
au Génie sont largement partagées par ses collègues d’armes.
Selon des confidences attribuées aux amis du sergent-chef, Ariko en
avait marre de servir la dictature, et il aurait préféré
partir la tête haute.

Les Djiboutiens remercient
Ariko de ses chroniques et ils lui souhaitent longue vie. Et surtout qu’il
continue d’écrire, car à Djibouti nous sommes coupés
de tout.

Encore merci compatriote.