30/01/03 (B182) L’obsession d’Ariko (Un essai de Mohamed Qayaad – version 2)

Une grille de lecture
construite autour de réflexes moraux sur ce qui est bien et mal.

C’est une vision manichéenne
et donc attrayante. « Je ne suis pas d’accord avec vous mais je respecte
votre point de vue, votre liberté d’expression « 
.

Ceci dit , il serait intéressant
de réfléchir sur la nécessité de réperer
les mécanismes producteurs d’illusions chez Ariko . Que signifie<>
un phénomene, je me contenterai d’évoquer un probleme particulierement
important.

Pour illustrer mes propos, prenons
l’exemple de ces 2 derniers écrits, comment appréhende-t-il <>.
Le mot qui nomme n’est pas la chose nommée : plus encore, l’existence
du mot n’implique pas nécessairement celle de la chose(il suffit de
le lire). De cette réitification résulte au moins deux conséquences
importantes : -Tout d’abord, la création d’illusions d’invariances.

Les mots : DAF acheté, Dini
créature manipulée s’appliquent à designer des réalités
d’aujourd’hui aussi bien que du passé : s’agit-il pourtant du meme opposant, et
de la meme personne pour Ariko ? J’en doute fort. Le signifiant gomme les differences, créant
spontanément le sentiment de la similitude. Il faudrait alors éliminer
du langage savant beaucoup d’autres termes qui posent des problemes analogues : Le
RPP, administration publique etc. . . . et communiquer deviendrait une entreprise
impossible voire hostile à l’égard de DAF, DINI et Abdi Jean
Paul Noel pour Ariko.

-L’autonomisation du
langage par rapport au réel crée encore des illusions de linéarité. Ainsi
pour Ariko , dire ou parler de la réalité djiboutienne signifie
appauvrir, trahir, travestir la réalité. Des lors, il est un peu
facile d’adopter à son égard une posture purement critique qui
méconnait les contraintes du langage et permet de se draper dans une
sorte de supériorité intellectuelle à bon ma hé
vis-à -vis de ses insultes, ses calomnies. à l’égard des
opposants mentionnés ci dessus car Ariko ne fait que colporter de s
rumeurs selon ses dires Question ? Depuis quand des rumeurs s’averent -elles
pour des faits ?

Chaque fois qu’il s’agit
d’identifier un opposant majeur qui fait preuve de courage, cela démontre
le mépris d’Ariko à l’égard de celui-ci, d’étranges
troubles de perception apparaissent chez le sergent : la vue faiblit, l’audition
s’étiole, le verbe dépérit et le sujet s’absorbe dans
un état de stupidité manifeste.

Rien n’est laissé
à l’improviste, Ariko se distingue, au contraire, par son caractere tres
réfléchi. Ses Chroniques « fascinent », il a toujours
le mot pour distraire les internautes, y compris ceux qui ne l’aiment pas. Avec
son dernier article »fort et juste » il n’a plus à se cacher
derriere une réthorique idéologique, attisant une violence. Un
style agressif voire diffamatoire, incitant ouvertement à la haine envers
des opposants pourrait-on dire. .

Il est vrai que les djiboutiens
évoluent dans un environnement chaotique tant sur le plan économique
et politique que sur le plan culturel. Que faire alors ?

laisser les choses telles
quelles sont ? Je ne le pense pas. Quelle est donc cette prétention illégitime
dont les seuls arguments reposent sur l’usage de la force verbale et le recours
a la violence ? N’a-t-il donc rien compris à l’éthique de l’humanité ?

Oui , l’heure est venue
de prendre en mains notre destinée, afin d’élaborer une politique
réaliste, basée sur le droit, la justice véritable et la
liberté, et non sur la convoitise, la menace et la peur. Cette politique
discriminatoire dont les djiboutiens ont victimes, à qui la faute ? certainement
pas aux opposants , elle n’est imputable qu’au régime dictatorial des
2GG, qui ont su cultiver une image pervertie de l’Etat. Des lors Djibouti devient
une terre de prédilection pour les iogistes. Que faire ?

le réveil d’anciennes
rancoeurs ethniques, , le sentiment d’injustice et la volonté revancharde
constituent des facteurs d’instabilité et d’insécurité
majeurs. L’oubli, le pardon et l’abandon du sentiment impératif de vengeance
nécessiteront des années de patience et d’efforts concertés.

A mon avis , il faut que
chacun de nous projette ses idées pour contribuer au redressement économique, politique, social
et culturel de notre chere patrie. N’est -il pas temps d’arreter de conditionner
l’opinion publique en l’orientant vers des objectifs destinés à
entretenir l’idée des opposants, éternelle victime. Comment de
tels discours n’engendrent-ils pas la tentation de se replier sur soi-meme ?
Sa réaction n’est pas une vision immédiate du virtuel. Pourrai-je
me tromper ? probable.

En effet, impure, elle se
donne telle qu’elle est réellement. Elle ne s’identifie pas totalement
à son objet et ne se met pas directement en contact avec lui;du moins,
avec ce qui la touche. Elle ne peut mentir sur ce qu’elle est puisqu’elle
ne raisonne pas . Mode de réception passif, elle réagit contre
ce qui agit sur elle, et s’informe, analys e pour déformer (cela n’en
déplaise qu’à certains) : de fait , sa réaction patit uniquement
et ne transmet pas le plus fidelement possible l’information sensible sans
rien lui ajouter.

Le critere de vérité
doit etre placé donc dans la compréhension, pourrait-on dire
et non dans les représentations vides, de pures illusions des sens.

< >Les critiques
destructives (d’Ariko) ou plutot les insultes gratuites voire diffamatoires
sont le défoulement de complexes longtemps interiorisés et qui
résurgissent dans son inconscient tel un démon qui sort de sa
boite. Ariko passe du délire, d’ailleurs lucidement dénoncé
comme tel, à une insouciance et à une sénérité
déroutantes et ostentatoires. Dans ce cas, le sujet devient arrogant,
orgueilleux, méprisant, supérieur, insultant, et ce sont les
réactions qu’on a pu observer chez Ariko par rapport à DAF/DINI.

L’irritation extreme
que n’arrivait pas à masquer un calme imposé suffit à
démontrer que le contenu relevait d’un réglement de compte personnel.