04/05/03 ( B196) CONDAMNE POUR AVOIR DIT LA VERITE ! Il n’y a que la Justice djiboutienne aux ordres de Guelleh qui puisse commettre une pareille monstruosité. (Cf dépêches AFP); Par cet acte, GUELLEH signe-t-il un aveu de culpabilité ?

 

COUP
DE THEÂTRE
CE DIMANCHE MATIN
AU PALAIS DE JUSTICE
DE DJIBOUTI

(Radio
trottoir en direct)

Un
témoin inattendu s’invite à l’audience, au moment où la sentence
condamnant Alhoumekani devait être rendue.

Les
magistrats présents, les avocats
et le public comprennent que c’est
le SPECTRE du Juge Bernard Borrel qui vient réclamer Justice contre ses
assassins et contre ceux qui s’apprêtent à condamner l’homme qui
a dit la vérité.

Le
Président du Tribunal a fait promettre à chacun de garder le secret
le plus absolu sur cette étrange apparition … qui a jeté l’effroi
et le doute, sous peine de condamnation … pour diffusion de fausses nouvelles,
comme il sait si bien le pratiquer habituellement, en complicité avec le
procureur Djama « Grandes oreilles » !

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Note de l’ARDHD

En
faisant condamner Alhoumekani, pour ses déclarations devant la justice
française, Guelleh signe-t-il l’aveu de sa culpabilité ?

La
question est posée, car il vient de faire condamner un innocent pour essayer
de se protéger ? Est-ce une preuve suffisante ? Seule une cour de Justice
indépendante (probablement française) pourra le dire.

Mais
en attendant, nous constatons qu’Alhoumekani a été condamné
pour avoir répété ce qu’il avait entendu lors d’une conversation
qui réunissait au Palais de l’Escale, le lendemain de la mort du Juge Borrel,
plusieurs personnes, dont Alain Romani, Mahdi Cheik, Hassan Saïd, Awalleh
Guelleh et IOG.

Nous
ne sommes pas des juristes, mais nous avons entendu clairement Hassan Saïd
sur Canal + qui confirmait à Bernard Nicolas que cette réunion avait
bien eu lieu et il montrait à la fois le lieu de la réunion et l’endroit
où se trouvait Alhoumekani. L’enregistrement sonore a été
diffusé à plusieurs reprises sur notre site et il est sans ambiguïté.

Nous
en saurons plus avec l’instruction de la plainte qu’Alhoumekani a déposé
devant la justice française contre Madhi, Hassan Saïd et les autres
tristes comparses de cette affaire de meurtre.

Comme
nous le disons depuis quelques semaines, le régime de Guelleh est au bord
de la déroute. Guelleh sait que l’étau de la justice se resserre
dramatiquement autour de lui et que ses proches commencent à être
inquiétés personnellement (cf la déroute de Mahdi, recevant
une convocation à l’Ambassade de Djibouti à Paris et qui fut obligé
de se cacher dans un misérable hôtel parisien, avant de s’enfuir
en passant par une autre destination).

Guelleh
essaye de gagner un peu de temps et il utilise les vieilles recettes des dictateurs
qui consistent à faire des procès politiques et à incarcérer
à tour de bras. (Témoin DAF par exemple)

Combien
de temps va-t-il pouvoir encore tenir ? Trois, quatre mois, jusqu’à la
fin de l’année ? A notre avis ce pourrait bien être le maximum. Après
la fuite, l’exil, la Cour pénale internationale ?

La
belle démonstration de la dépendance de la Justice djiboutienne
et de la condamnation d’un homme au motif qu’il a dit la vérité,
ne devrait pas être vue d’un bon oeil par les capitales occidentales, ni
par les USA, ni par la Communauté européenne.

En
tout cas, en provoquant aussi stupidement Alhoumekani, Porte-parole du Gouvernement
en Exil, Guelleh ne peut que développer la haine et générer
l’émergence d’un groupe, ayant la capacité à court terme,
de se poser en opposants crédibles et d’offrir en plus, sur un plateau,
aux chancelleries occidentales, une solution possible de remplacement…

Reste
que c’est le peuple djiboutien qui choisira ses propres dirigeants, sur la base
d’élections libres comme nous le souhaitons ….. Et nous donnons peu de
chances à Guelleh dans ce nouveau contexte !

En
tout cas, ce jugement laissera certainement des trâces et nous ne serions
pas étonnés que la population exprime à Guelleh son ras-le-bol face
à toutes ces comédies honteuses et humiliantes : pensez donc que
ce jugement a été rendu « Au nom du Peuple djiboutien ».
Nous ne pensons pas que le Peuple djiboutien soit vraiment d’accord pour que l’on
utilise sa souveraineté aux fins de masquer la culpabilité possible de
ses dirigeants.

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Extrait de l’AFP

Affaire
Borrel: Alhoumekani condamné à Djibouti à un an de prison
ferme

DJIBOUTI,
4 mai (AFP) – Mohamed Saleh Alhoumekani, un ancien membre de la garde présidentielle
djiboutienne, a été condamné dimanche à Djibouti à
un an de prison ferme pour « diffamation » dans un des volets de l’affaire
du juge français Bernard Borrel, retrouvé mort en 1995 à
Djibouti.

La chambre
correctionnelle de Djibouti a en outre condamné par contumace M. Alhoumekani,
réfugié en Belgique, à une amende d’un million de francs
djiboutiens (5.500 dollars environ).

Le
président du tribunal Maki Abdoulkader lui a enfin réclamé
un franc symbolique pour la partie civile et la publication du dispositif du jugement
par plusieurs journaux français et djiboutiens aux frais du condamné.

Au
cours de l’enquête, le témoignage de M. Alhoumekani avait implicitement
mis en cause l’actuel président djiboutien Ismaël Omar Guelleh.

Dès
le début de l’affaire, la police et la justice djiboutiennes avaient conclu
à un suicide par le feu du juge Borrel, alors conseiller du ministre djiboutien
de la Justice.

Mais
la veuve du juge, Elisabeth, a toujours clamé que son époux, dont
le corps a été trouvé à moitié carbonisé
au bord d’une piste au milieu du désert, avait été victime
d’un « assassinat politique ».

La
chambre correctionnelle de Djibouti avait siégé les 29 et 30 avril
dernier à la suite d’une plainte pour « diffamation et propos calomnieux »
du directeur de la sécurité nationale Hassan Said Khaireh et du
chef d’état-major de la gendarmerie nationale Mahdi Ahmed Cheikh.

En
décembre 1999, M. Alhoumekani, membre de la garde présidentielle
au moment des faits, a affirmé avoir entendu, le jour de la mort du juge,
une conversation au cours de laquelle un groupe de cinq hommes, dont MM. Khaireh
et Cheikh, annonçait à M. Guelleh, alors directeur de cabinet du
président djiboutien Hassan Gouled Aptidon, que « le juge fouineur
était mort » et « qu’il n’y avait pas de trace ».

La
chambre correctionnelle a suivi la demande du procureur de la république
Djama Souleiman Ali qui avait requis la peine maximale, soit un an de prison ferme.

Le
ministère public et la partie civile ont, lors du procès, soutenu
que la mort du juge Borrel était bien due à un suicide, et que la
République de Djibouti et son président ont fait l’objet d’une « médiocre
conspiration politico-médiatique », selon les propos de Me Francis
Szpiner, du barreau de Paris.

La
justice française enquête également sur l’affaire Borrel afin
de déterminer s’il s’agit d’un suicide ou d’un assassinat. Elle n’a ni
élucidé ce dossier, ni prononcé de non-lieu plus de sept
ans après la découverte du corps.