10/07/03 (B205) LDDH. Appel aux Organisations internationales, en faveur de la libération de DAF.

Le Président

COMMUNIQUE
DE PRESSE
DU 9 JUILLET 2003

" Si ay
u xakameeyaan ama ay u carqaladeeyaan saxaafaddaa yar ee madaxa banaan
ee ka dhalatey furfurnaanshahaas, waxay adeegsadaan Caga-jugleyn joogta
ah, oo lagu hayo suxufiyiinta ujeedada kaliya ee laga lee yahayna ay
tahay inaaney dib u hadlin ama ay ku qasbaan inay la shuraakoobaan dowladda.
"

Xidhiidhka ka dhaxeeya
dowladda iyo saxaafadda guud ahaan waa mid uu hadheeyo xoog iyo caga-jugleyn,
kaasoo ka turjumaya inay wali dowladdaha qaarkood iska difaacayaan demoraadiydda
ku soo food leh.

Madax-banaanida guud
ee saxaafada ee ka jirta dowladdaha afrikaanka qaarkood waa shey aan looga
maarsan kareyn horumarinta demoqraadiyadda qaaradda afrika.
Saxaafad madax banaan kaligeed ayaa lagu gaadhi karaa horumar demoqraadiyadeed
xalna ay ugu heli karaan dhibaatooyinka waaweyn ee horyaala. ( qoraaga caanka
ah ee u dhashay Qaaradda afrika ee magaciisa la yiraahdo Mr: Mabom-MABOU )

Un " célèbre
" Juge de la Cour d’Appel du Tribunal de Djibouti, aurait, paraît-il,
l’habitude de prendre tout son temps (parfois des années) à
rédiger certains jugements. Il se justifie en disant : " cette
Affaire est une affaire drôlement délicate, et comme à
chaque fois, les secrétaires mettent un temps fou pour effectuer la
saisie du Jugement ".

Cette méthode étant
en vigueur depuis 1996, combien de temps faut-il attendre la parution de la
rédaction du Jugement ?
– afin de constater que les peines pénales prononcées par la
Cour d’Appel du 09/07/03 sont disproportionnées avec le simple délit
de presse,
afin de constater que dans sa rédaction le Jugement est non motivé,
tout comme on est en droit de constater l’absence de motif du mandat de Dépôt,
ou plus exactement de la Détention Arbitraire du Président Daher
Ahmed Farah, du 20 avril au 20 juin 2003 ?


La Cour d’Appel du TRIBUNAL de Djibouti
condamne
le Président Daher Ahmed FARAH
à des sanctions pénales sévères !


Le 9 juillet 2003 la Cour d’Appel du Tribunal de Djibouti a condamné
le Président du Parti MRD et Directeur de Publication du journal "
Le Renouveau Djiboutien "
aux lourdes peines suivantes :

– six mois d’emprisonnement
dont trois mois fermes ;
– trois mois de suspension du " Renouveau Djiboutien " ;
– deux cents mille Francs Djibouti d’amendes ;
– douze millions Francs Djibouti de dommages et intérêts.

La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains est sidérée par ces peines pénales
sévères et iniques ;

La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains est très inquiète d’autant plus que l’Union
pour l’Alternance Démocratique UAD considère, que :

– " de telles entraves
au libre fonctionnement d’un parti politique régulièrement constitué
et de tels harcèlements contre une opposition pacifique, constitue
une inadmissible atteinte au processus de démocratisation en République
de Djibouti. "

La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains lance un Appel à la Commission Africaine des Droits
de l’Homme et des Peuples pour qu’elle intervienne auprès du Chef de
l’Etat de la République de Djibouti, lors des travaux du Sommet des
Chefs d’Etat de l’Union Africaine du 10 au 12 Juillet 2003 au Mozambique (
Maputo ), pour la libération de Daher Ahmed Farah, et pour une véritable
volonté politique dans le strict respect des Droits de l’Homme en République
de Djibouti.