23/08/03 (B209) Selon le Ministre de l’Intérieur, Abdoulkader Doualeh Wais, 12.000 personnes, en situation de faiblesse et de précarité, auraient déjà été contraintes de fuir la répression policière à Djibouti.

C’est une honte ! Le régime
dictatorial de Guelleh s’en prend massivement aux étrangers qui sont
venus s’y installer et qui ont accepté des travaux que les Djiboutiens
ne veulent pas accomplir.

Guelleh et ses proches
sont responsables de ce déplacement sauvage, qui d’après le
Ministre de l’Intérieur, a déjà concerné 12.000
personnes, effrayées par toutes les menaces de répression sauvage
qui leur ont été annoncées.

Que vont devenir ces personnes
? Nul ne le sait ! L’opération de Guelleh, qui a été
préparée militairement et scientifiquement, n’est accompagnée
d’aucune mesure de protection des personnes. A notre connaissance, aucune
ONG, aucune organisation internationale n’a été consultée
pour apporter une aide à ces malheureux qui sont jetés à
la frontière sur les routes, sans papier, la plupart du temps, sans
ressource et qui devront affronter les pires difficultés.

Sur le plan humanitaire,
on peut craindre le pire. Bien sur le Ministre de l’Intérieur se moque
éperdument des drames humains qu’il déclenche, confirmant si
cela était nécessaire, combien ce régime est dictatorial,
sanguinaire et impitoyable. Combien de drames humains, combien de victimes,
combien de morts, seront à déplorer, suite à cet exode
massif imposé par la terreur et incontrôlé ? Personne
ne peut le dire aujourd’hui ! Qui pourra le dire demain ?

Mais nous serons tous
responsables de notre mutisme !

Après les étrangers
de Somalie, d’Erithrée, d’Ethiopie, à qui le tour ? Aux yéménites,
aux Afar, aux opposants, aux non-musulmans, aux …. ! La question est posée.

__________________________________
Extrait de l’ADI

Dans sa déclaration,
le ministre a tenu à souligner tout d’abord qu’«
une douzaine de milliers de personnes
en situation irrégulière
ont spontanément répondu à mon appel en quittant en famille
ou individuellement notre pays pour regagner leurs pays respectifs en emportant
leurs biens ou leurs effets personnels ».