30/08/03 (B210) LE DESASTRE HUMANITAIRE QUE NOUS REDOUTIONS EST-IL DEJA EN TRAIN DE SE PRODUIRE ? Appel international de la LDDH. HUIT A DIX MILLE PERSONNES SANS ASSISTANCE COINCEES SOUS LE SOLEIL DANS LE NO MAN’S LAND.

 

Le Président

COMMUNIQUE DE PRESSE
DU 30 AOUT 2003

Huit à dix mille
rapatriés
des femmes et des enfants essentiellement
sont bloqués dans le  » No man’s Land « 
entre les frontières de Djibouti et du Somaliland

Appel urgent à
la Communauté Internationale
pour secourir ces personnes rapatriées coincées entre deux frontières
et exposées sous un soleil brûlant sous une canicule intenable,
sans secour
s.


Les 26, 27, 28 août 2003 un nombre impressionnant de véhicules
4X4 et camions appartenant à des privés djiboutiens et somalilandais
ont quitté la capitale de Djibouti, lourdement chargés par des
rapatriés volontaires, suite aux Décisions du Gouvernement du
26 juillet 2003 d’accorder un délai de 35 jours aux immigrés
 » en situations irrégulières  » pour quitter le Territoire
de la République de Djibouti, avant que des  » mesures de rafles
généralisées ne soient effectuées, à leur
égard  » .


Le 29 août 2003, plus de (8 000) huit mille rapatriés volontaires
sont encore maintenus entre les deux frontières, sont encore tous exposés
sous un soleil brûlant, dans un no man’s land ou pas un épineux
ne pousse, sous une canicule intenable et insoutenable, aux conséquences
de deshydrations rapidement mortelles, sans aucun secours logistiques de ravitaillement.

Plus de quatre vingt (
80% ) de ces immigrés en partance pour leur pays natal étaient
composés de personnes fragilisées essentiellement des femmes
et surtout des enfants et adolescents.

En effet, le Gouvernement
du Somaliland n’a accepté l’accès sur son Territoire qu’aux
ressortissants du Somaliland.

Plus de huit mille personnes
sont encore bloquées entre les deux postes frontières, ayant
quitté Djibouti et ne pouvant passer au Somaliland.

Quelques soient les raisons
politiques qui motivent ce blocage à la frontière de Loyada,
la Ligue Djiboutienne des Droits Humains ( LDDH ) partage la souffrance avec
ces personnes rapatriées, elle demande avec empressement au Gouvernement
Somalilandais de résoudre au mieux et rapidement ces situations déjà
insupportables, dangereuses et surtout qui risquent d’être dramatiques
et lourdes en pertes humaines.

La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains ( LDDH ), demande au Gouvernement Djiboutien de ne ménager
aucun effort pour porter secours et trouver avec les Autorités Somalilandaises
une Décision pour permettre à ces personnes de retrouver leurs
familles et leur Terroir, sans être inquiétées, sans être
imposées à traverser des zones, qu’elles considèrent
comme dangereuses pour leur vie.

Il va sans dire que si
les rapatriés en partance pour la Somalie Occidentale de la Zone Cinq
de l’Ethiopie, ont choisi de transiter par le Somaliland, leur choix de cet
itinéraire ne peut que refléter leur refus de s’exposer à
des dangers pour leur vie du fait de leur appartenance politiques, du fait
de leur appartenance ethniques voir familiales soit avec le Front de l’Ogaden,
soit avec le Front des Oromos.

La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains ( LDDH ) lance un Appel pressant à la Communauté
Internationale pour qu’elle porte secours à ces personnes fragilisées
et d’assister le Somaliland à aider ces rapatriés à regagner
en toute sécurité leur pays natal.

M.
NOEL ABDI Jean-Paul