10/09/03 (B211) Fort et juste : les chroniques du segent Ariko, de retour parmi nous, qui nous adresse une première lettre,

Bonjour chers amis
de l’ARDHD et du GED.

En bon gendarme, je vous
prie d’abord de m’excuser pour ce long silence…

Je dois vous raconter
ce qui est arrivé.

Je suis allé à
Hargeisa, puis en Ethiopie pour récupérer des papiers et des
documents que certains membres de ma famille m’ont remis personnellement.

Vous savez bien sur que
ma famille est surveillée de près, de très près
par les agents du régime et qu’il faut être vigilant.

Les Services de l’immigration
britannique m’avaient demandé un certain nombre de papiers, que mon
épouse avait pris le soin de laisser en sécurité à
Hargeisa. J’ai choisi en effet de m’installer à Londres, pays de la
démocratie et des droits de l’homme. En effet la situation en Hollande
devenait de plus en plus difficile. Des problèmes de culture se posent
et plusieurs amis djiboutiens m’ont conseillé de partir, si je le pouvais.

Depuis le 2 juin je me
trouve à Londres et je n’ai pas pu vous écrire avant.

Certains menbres de la
SDS m’ont approché à Denarh pour que je cesse mes écrits
et mes déclarations fracassantes qui sont publiées sur l’ARDHD.
J’ai réfusé toutes les offres et en particulier, celle qui consistait
à pouvoir rentrer à Djibouti et à réintégrer
la Garde républicaine qui a été créée par
IOG.

Je rappelle que j’ai
servi sous les ordres du Commandant Iftin et que j’étais Commandant
de peloton au Palais présidentiel.

Certains Djiboutiens,
qui ont des contacts avec l’Ambassade de Djibouti à Bruxelles m’ont remis une lettre personnelle qui m’était adressée par
Hassan Said, le Chef de la SDS. Dans cette lettre, il m’explique que la Gendarmerie
et le pays ont besoin de gens comme moi et il en appelle à la solidarité
tribale pour me demander de ne pas rejoindre le GED d’Iftin.

Naturellement, j’ai opposé
une fin de non-recevoir à cette lettre. J’en transmettrai une copie
a l’ARDHD.

Donc, chers amis de l’ARDHD
et du GED, je suis de nouveau disponible pour vous aider et je sais que vous
avez compris les raisons de ce long silence.

J’aimerais mettre en garde
mes deux supérieurs, qui sont des membres éminents et actifs
du GED. Le Général Fathi a quitté Djibouti pour faire
des pressions sur
Alhoumekani et sur Iftin. Officiellement il serait parti pour acheter du matériel
de guerre a l’ancienne URSS. Mais ne vous trompez pas, la véritable
mission du général serait de prendre contact par téléphone
et si possible au cours d’un rendez-vous pour demander à Alhoumekani
et à Iftin de se taire et de cesser de remuer les foules.

Alors, mes frères,
je vous recommande la plus grande prudence.

La lutte continue.

Sergent
Ariko
Londres – Angleterre