01/10/03 (B214) Réponse et avis de certains lecteurs qui nous ont fait part de leur étonnement d’avoir lu une petite phrase dans le communiqué du MRD.

Plusieurs lecteurs nous
ont fait part de leur étonnement face à une petite phrase que
le MRD a inséré dans son communiqué, annonçant
qu’une réunion se tiendra bientôt à Bruxelles sous le
patronage de DAF.

Cette phrase est la suivante
« Nous précisions qu’à l’instar du reste de l’opposition
djiboutienne digne de ce nom, le MRD, parti crédible de masse qui lutte
sur le terrain réel depuis 1992, ne participe à aucune autre
réunion en cette fin du mois de septembre 2003 à Bruxelles. »

Nous même, nous
avions été choqué de la lire et nous nous étions
posé des questions.

Même si les divers
courants de l’opposition ont des positions ou des stratégies différentes,
ce qui est absolument normal, il est évident qu’aucun d’entre eux n’a
intérêt à faire étalage publique de la moindre
divergence sur l’objectif prioritaire dans le contexte actuel… car ce serait
faire un gros cadeau à IOG, qui a toujours régné en s’appuyant
sur la division des hommes et des idées.

L’intelligence commande
donc, sans aucune réserve, à toute l’opposition de s’unir pour
atteindre ce qui semble être le but décisif et l’étape
numéro un : la fin du régime dictatorial à Djibouti.

Ce n’est qu’après
avoir atteint cet objectif que chacun deviendra libre de proposer au peuple,
dans un cadre démocratique retrouvé, les orientations et les
choix qu’il propose et qu’il estime plus judicieux que ceux de ses concurrents

Il est impossible d’imaginer
que le MRD ait pu aller contre cet intérêt commun, car ce serait
trop gros et ce serait jouer contre son propre intérêt.

Donc, il doit bien avoir
une autre explication ? Nous ne la connaissons pas. Nous vous en proposons une, envoyée par un lecteur, mais sans aucune garantie !

Il est évident
que les organisateurs de la première réunion annulée
de ce dernier samedi, ont reçu des menaces de mort. Plusieurs sources
nous l’ont confirmé.

On comprend donc que le
MRD n’avait aucune envie d’être soumis aux mêmes pressions. Pour les éviter, aurait-il pu être amené à donner des gages de bonne volonté ce qui lui permettait de maintenir sa réunion. Parmi les gages,
y aurait-il, dans la balance, la promesse d’une rupture avec le GED, dont l’influence croissante
commence à énerver le Grand génie de la Corne, qui a
sorti l’artillerie lourde contre ses dirigeants. Hypothèse de lecteur, rien de
plus !