03/11/03 Le 10 novembre 2003, les élections à Ottawa – municipale et conseils scolaires ? (Lecteur) Article repris et modifié à la suite d’une erreur matérielle.

Comme nous le savons tous,
parmi les candidats aux postes de conseillers municipaux et de conseillers
scolaires d’Ottawa, il y a des Diboutiens qui se présentent.

La campagne est lancée
!

Ce qui est frappant, c’est
de constater que parmi eux, il y a 4 personnes qui se sont en quelque sorte
auto-désignées. Ils sont allés voir des candidats djiboutiens
pour les convaincre de se présenter. Les initiateurs de cette démarche
sont tous des dirigeants / animateurs / propriétaires du site .

Qui, parmi vous, aurait
une idée sur les critères de sélection qu’ils ont utilisés
?

Effet du hasard ? Les
4 candidats ont choisi de se présenter exactement dans les mêmes
quartiers que les autres … Plus grave encore, ces 4 personnes semblent avoir
veillé à assurer un equilibre tribal ‘politiquement correct’
(sic) que Guelleh ne pourrait pas dénoncer : un candidat Issac, un
candidat Gadaboursi, un candidat Issa, mais aucun candidat Afar ou Arabe.

Et voilà que ces quatre postulants organisent, ici et là, des
meetings. Ils ont même rejeté la candidature des 2 autres Djiboutiens.
Un autre candidat s’est retiré.

Questions :

Ces 4 personnes sont-ils d’honnêtes candidats animés d’intentions
pures ?

Qui finance leurs deplacements et leurs actions ?

Ont-ils reçu des subventions de la Municipalité, du Gouvernement
fédéral, ou de la Province de l’Ontario ?

Ont-ils des motivations cachées ?

En tout cas, ils restent
très discrets sur tous ces points !

J’ai mené une petite
enquête qui m’a conduit dans certains quartiers d’Ottawa.

Croyez-moi ou pas, mais
je vous assure que je n’ai pas rencontré la moindre affiche d’un quelconque
Candidat djiboutien, que ce soit dans les rues ou aux abords des grands axes
.. Alors que tous les autres candidats (non Djiboutiens) en ont fait coller.

J’ai même été
à la rencontre d’un candidat. Force est de déclarer qu’il n’est
pas au courant de la vie et des problèmes du quartier qu’il prétend
représenter. Non, pas au courant ni des problèmes, ni des enjeux
!

Bref, on peut affirmer
qu’il ne s’est pas préparé à affronter le suffrage des
électeurs.

Je sais que des problèmes
d’argent se posent pour leurs campagnes.

Il faut reconnaître
que c’est la premiere fois que des Djiboutiens se présentent au suffrage
démocratique et transparent, mais beaucoup de Djiboutiens d’Ottawa
se posent, comme moi, les questions que j’ai évoquées ci-dessus..

Pour réussir, un candidat (djiboutien ou autre) a besoin d’un bon support,
d’informations et de l’aide de sa communauté (en l’occurence les Djiboutiens
et/ou les Somaliens d’Ottawa) pour l’aider à organiser sa campagne,
ses arguments, sa communication et ses actions ….

Je (nous) dénonçons ce type de comportement et ce genre de mentalité
qu’elle sous-entend.

La prochaine campagne aura lieu dans 3 ans.

Je souhaite que la décision
de se présenter, soit d’abord l’expression de la volonté des
candidats eux-mêmes et qu’il se prépare activement et efficacement
en faisant appel au support de sa communauté.

Et on ne
saurait trop conseiller à chaque candidat d’avoir son propre site Web
et une adresse e-mail pour l’occasion..

Pour terminer, je souhaite, malgré tout, à tous ces candidats
« bonne chance ».

un Djiboutien
d’Ottawa