15/03/04 (B238) Retour sur un article de l’ARDHD et sur le rôle de la France, en période de fortes tensions à Djibouti.

Comme nous le craignons
depuis quelques temps, la tension monte à Djibouti, de façon
proportionnelle et inverse à la solidité du pouvoir, qui est
malmené et qui aurait perdu, disent certains témoins, au moins
le soutien d’une partie de l’Armée.

Est-ce pour ces raisons,
que l’on pourrait dire que Guelleh en est réduit à commanditer
des explosions pour détourner l’attention ? Rien ne peut permettre
de l’affirmer, bien que l’enchaînement des événements
rappelle des situations déjà vécues à Djibouti.

La question est de savoir
quelles seront les attitudes de la France et des US, en cas de débordements
dans le pays et de manifestations populaires contre ce régime qui les
maltraite depuis des années ?

Jusqu’à présent,
la France a défendu la dictature contre vents et marées, tant
sur le plan financier que diplomatique. Les USA, de leur côté,
ont profité de la situation stratégique, en échange de
laquelle, ils ont apporté de l’argent et des emplois. Mais il semble
que leurs positions soient plus réservées : par exemple, plusieurs
instances officielles n’hésitent pas à émettre des critiques
à l’égard du régime, comme « the Bureau of Democracy,
Human Rights, and Labor » ..

S’il y avait des manifestations
à Djibouti, la France et les USA ne devraient pas intervenir, puisqu’il
s’agirait de problèmes intérieurs. Certes dans des cas semblables,
il est toujours facile d’affirmer, avec ou sans preuve, que les évenements
intérieurs sont la conséquence de forces extérieures
… Donc ces pays pourraient avoir à choisir leur camp : celui du régime
dictatorial, de la corruption et de l’asservissement ou celui de l’espoir
dans la mise en place d’un nouvel ordre … (sans garantie)

Pour faire volte-face,
la France aurait alors besoin de jusitifier un virage à 180°.

Utiliserait-elle des affaires
comme le meurtre du Juge Borrel avec toutes les faits qui auraient pu avoir
été commis ensuite : faux témoignages, effacements de
preuves, subornation de témoins, …. ? Après avoir été
enterré pendant de longs mois, de longues années, il semble
que ces affaires soient relancées actuellement par la Justice française
… Est-ce un signe de mutation au sein des positions françaises ?

Nous serions bien incapables
de l’affirmer, car la Justice française est connue pour son indépendance.