03/06/04 (B249) ABDALLAH ABDILLAH MIGUIL : UN MINISTRE IRRESPONSABLE (Lecteur)

Dans une logique de communication,
un atelier de sensibilisation sur la Gestion des catastrophes naturelles s’est
déroulé du 17 au 20 mai 2004 au Pôle Universitaire de
Djibouti.

Une recommandation
presque anodine a attiré mon attention :  »L’aménagement des
berges de l’Oued d’Ambouli, en délocalisant les populations riveraines
 » les riverains de l’Oued d’Ambouli seront heureux d’apprendre qu’après
avoir tout perdu et être plongés dans leurs malheurs, le Ministre
s’apprête a les exproprier de leurs terres !

Ce qui est grave dans
cette attitude, c’est l’irresponsabilité du Ministre qui met la vie
de la population de Djibouti en danger. Ne soyons pas dupes, le Ministre Abdallah
Abdillah Miguil sait ce qui va se passer maintenant.

Un rapport très
complet de décembre 2001, rédigé par ses services, précisait
un certain nombre de recommandations, d’actions et de mesures d’atténuation,
pour prévenir ce type de catastrophe "prévisible".
En 1994, la crue de l’Oued a atteint la limite du Plateau de Djibouti, inondant
plus de 1200 hectares urbanisés (105 décès, 30 500 familles
touchées, 80% de la voirie urbaine endommagée).

L’estimation des dégâts
fut évaluée à 39 milliards de francs Djibouti, soit une
somme supérieure au budget annuel de l’Etat djiboutien. La marée
haute empêche l’évacuation naturelle des eaux pluviales et des
eaux usées via les systèmes de drainage, à cause de la
topographie qui limite fortement les pentes d’écoulement.

L’inondation de la ville
est la principale conséquence du drainage insuffisant des eaux pluviales,
d’autant plus que certains quartiers anciens se situent en dessous du niveau
de la marée haute.

D’importants travaux en
matière de remblaiement, de rehaussement des parcelles, de drainage
des eaux pluviales et d’assainissement permettent d’améliorer l’évacuation
des eaux, mais ils ne constituent pas une solution définitive à
la résolution des problèmes. Ce rapport était destiné
à la communauté internationale. M. le Ministre ne l’a utilisé
que pour le présenter aux Bailleurs de fond afin de les sensibiliser
(financièrment ?) à la situation catastrophique du pays.

Ce rapport confirme que
Djibouti a bénéficié de l’aide internationale, grâce
(Eh bien OUI) grâce à 55% de la population qui vit en dessous
du seuil de pauvreté. Ce n’est pas moi qui l’écrit mais ce sont
les services techniques du Ministre qui le confirment.

Communication
Nationale Initiale.
République de Djibouti

Page 24 4. LES SECTEURS SOCIAUX

4.
1. La pauvreté

Les études menées
par la DINAS (1996) portant sur l’enquête djiboutienne auprès
des ménages (EDAM-1) et l’évaluation participative de la pauvreté
(EPP) démontrent la situation de la pauvreté de la société
djiboutienne. Le seuil de pauvreté extrême qui comprend les indigents
est fixé à 100 229 FD/an (566 $) et le seuil de pauvreté
relative est fixé à 216 450FD/an (1223 $).

Sur la base d’une approche
monétaire, il ressort que 45 % des djiboutiens sédentaires vivent
dans des ménages classés comme étant pauvres et 10 %
dans des ménages indigents. La prise en compte des nomades et des personnes
sans domicile fixe indique respectivement des taux de 60 % et 20 %.

En outre, pour ne pas
tenir compte du seul aspect monétaire dans l’état de la pauvreté,
le PNUD (1999) prend en considération l’indicateur composite de la
pauvreté humaine (IPH) intégrant la durée de vie, l’instruction
et les conditions de vie. Ainsi, l’IPH a Djibouti est de l’ordre de 40. 8
%. Cette évaluation indique que plus du tiers de la population djiboutienne
souffrent de la pauvreté humaine.

La République de
Djibouti se classe ainsi au 62e rang sur les 92 pays en développement,
après le Kenya (28. 2 %) et le Soudan (36. 8 %), et avant l’Ethiopie
Qui enregistre un IPH de 55. 8 %. Il faut noter que le degré élevé
de pauvreté à Djibouti est en liaison avec une espérance
de vie limitée à 50. 4 ans. Les causes de la pauvreté
sont multiples et elle varie en fonction du lieu de résidence, de la
taille des ménages, du niveau d’instruction, du sexe du chef de famille,
de la consommation de khat et du chômage.

Ce rapport très
complet confirme aussi que Djibouti possède de jeunes Cadres de valeurs
et que le ministre ferait mieux d’appliquer les mesures Nécessaires
et indispensable contenu dans ce rapport. Le dernier tremblement de terre
date de 1973 alors va-t-il attendre 50 000 morts pour organiser un atelier,
alors que des mesures d’atténuation sont déjà Prévu
par ses services !!!!!!

6.
2. Au niveau des recommandations

A l’issue des études d’atténuation et de vulnérabilité
adaptation, des recommandations sous forme de projets ont été
formulées pour les secteurs concernés.

Les propositions dans
leur ensemble s’appuient sur le Plan de Développement économique
et social 2001-2010 de la République de Djibouti ainsi que les Plans
d’Actions sectoriels. La préparation de ces recommandations a cependant
identifié un certain nombres de contraintes sur le plan du Financement,
du transfert des technologies, du renforcement des capacités, de l’information
et de la sensibilisation ainsi que sur le plan institutionnel.

Le financement plus ou
moins important selon les programmes proposés ainsi que le Temps prévu
pour leur mise en place, constituent des contraintes majeures. L’identification
des bailleurs de fonds ainsi que l’urgence de certains programmes conditionneront
fortement les résultats attendus. MR Le ministre veut identifier les
bailleurs de fonds, notre grand argentier Ministre des finances sert a quoi
alors !!!!

N.B. : Merci quand
même, au journaliste de La Nation qui a essayé de faire part
de son désacord, tout en évitant, comme c’est la règle
dans ce régime de dictature, de faire porter le chapeau aux politiques
!