17/06/04 (B251) Le régime en difficulté se radicalise. Il accentue les humiliations non seulement à l’encontre de la population djiboutienne, mais aussi de nombreux étrangers, résidant civils ou diplomatiques. (Lecteur)

Incroyable mais vrai !

Depuis près de deux ans,
le régime du Dictateur sanguinaire n’hésite plus à incarcérer, à refouler,
à saisir les biens personnels et à mobiliser tous les moyens et toutes les
forces de l’Etat à son seul bénéfice, afin de satisfaire ses ambitions personnelles.
Et en toute liberté … sans aucune réaction officielle de la
communauté internationale.

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Les Ets Marill
Le cas de Luc Marill, dirigeant de la société Marill, entreprise implantée
depuis des années à Djibouti et contribuant à l’activité économique locale,
est significatif de ce nouveau virage du régime. Des agents mandatés par le
régime ont pris « livraison » (pourrait-on dire !) de 3 Land Cruiser, préparés
avant expédition pour l’Ethiopie. En réalité ils les ont accaparés
sur ordre d’IOG, sans payer la facture !

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Les Ets Ries
La nouvelle cible est constituée par les Anciens Comptoirs RIES, qui représentent
Nissan et Peugeot à Djibouti. Leur directeur général, André Fikara, de nationalité
française, a été interpellé par les Forces de Police et séquestré au Commissariat
de Police à partir du 15 juin 2004, durant vingt quatre heures, sur ordre
personnel du Chef de Cabinet Ali Guelleh, au motif qu’après une réparation
de son 4 x 4 Nissan Patrol (acquis avec quel argent ?), il se serait aperçu
qu’on lui aurait monté des pièces d’occasion et non des pièces neuves… (Les
mauvaises langues affirment que la compétence technique du Chef de Cabinet
aurait dépassé en quelques minutes des sommets jamais atteints dans le passé
…).

L’honnêteté intellectuelle
me force à dire que cette personne (le directeur de Ries, pas le Chef de Cabinet
!) est bien connue des Djiboutiens, pour son intégrité et pour sa sympathie.
Mais ce n’est pas tout !

Trois employés
de nationalité djiboutienne, dont Ali Abdo, responsable des ventes,
Nasser Kadiri, responsable du Garage et un mécanicien du nom d’Osman
ont partagé l’interpellation d’André Fikara.

Après une garde
à vue de 24 heures, c’est accompagnés de la directrice générale
des ets Ries et de Monsieur Delarue, qu’ils ont été interrogés
pendant plus de trois heures le mercredi 16 juin 2004 au Comissariat Central
de la Police.

A leur sortie, ils ont
aussitôt été déférés devant (?) … Grandes oreilles ! Le laquais d’Ismaël
Omar Guelleh qui fait fonction de Procureur de la République, le célèbre Djama
Souleiman Ali (qui fait actuellement l’objet d’une plainte pénale déposée
en France pour tentative de subornation de témoin. Un homme intègre quoi ! Ce que la suite tout aussi croustillante pourrait confirmer …)

En l’absence de tout juge
et de tout avocat, le Robespierre de Guelleh les a inculpés pour, tenez-vous
bien :

– abus de confiance,

– escroquerie à
l’encontre du Chef de Cabinet de Guelleh, Ali Guelleh (curieux, il porte le
même nom que le dictateur sanguinaire ?),

En contrepartie de leur
liberté sous contrôle judiciaire (il n’y a pas de petits profits pour les
fans de l’équipe de Guelleh) , il aurait pu exiger de recevoir une Nissan Patrol neuve
(d’une valeur équivalente à 40.000 €, soit 9 millions de FDJ, car le cendrier
de la sienne était plein ou plus bêtement parce qu’il ne l’avait jamais entretenue
…)

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Le frère d’Alhoumekani
Citons aussi le cas du frère d’Alhoumekani, l’un des principaux témoins (encore
vivant par chance ?) de l’affaire Borrel qui a été expulsé de Djibouti, après
avoir été déchu (sans aucun motif) de sa nationalité sur injonction de la
Présidence.

Son seul crime ? Etre
le frère de Mohamed Alhoumekani, qui refuse de se rétracter (en dépit
des aimables pressions des proches de Guelleh et de gentilles menaces exercées sur lui et sur sa famille, assorties parfois de promesses mirobolantes – la carotte et le baton, si chers à Guelleh ) dans
la déposition à charge qu’il a fait devant la Justice française (affaire Borrel)
contre des proches, très proches de Guelleh.

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La BNP
Rappelons aussi le cas de ce cadre supérieur de la BNP qui avait été contraint
en mars dernier de quitter le territoire, sans délai et sous bonne escorte,
sur instruction (toujours le même scénario) de la Présidence.

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Crédit Agricole Indosuez
En 2002 et en 2003, ce sont deux cadres supérieurs de cette banque qui avaient
été interpellés par la SDS, humiliés et détenus pendant plusieurs heures,
avant d’être relachés … sur instruction de qui ? De Guelleh, bien sur. (Il
est dans tous les coups tordus !!!)

En 2003, le PDG de cette
banque avait été lui aussi arrêté, pour le même motif ‘Atteinte à la sureté
de l’Etat’ et il avait été à deux doigts d’être refoulé …

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Ambassade d’Ethiopie
En mars 2004, c’est le Premier secrétaire de l’Ambassade d’Ethiopie à Djibouti
qui a été contraint de rentrer à la maison au même motif (Guelleh pourrait
quand même faire preuve d’imagination en variant les motifs !) ‘Atteinte
à la sureté de l’Etat’ ..

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Le clou du spectacle
Rappelons que le pouvoir a expulsé en Septembre 2003, plus de 80.000
personnes, ressortissants de différents pays : Somalie, Ethiopie et Erythrée,
en particulier qui étaient présents sur le territoire au titre de réfugié
(Et quand on sait ce qui se passait dans leur pays, c’était vraiment
des réfugiés au sens international du teme) mais pourtant le
roitelet, l’époux de la Reine Paulette 1ère n’a pas hésité à le faire… avec
l’assistance de son Sinistre de l’Intérieur.

A suivre …