19/06/04 (B252) Hommage à mon professeur français dont j’aimerais beaucoup avoir des nouvelles (Lecteur)

Que sont nos professeurs
devenus ?

Je suis un Djiboutien,
vivant dans un exil forcé qui m’a été imposé par
la dictature qui sévit à Djibouti.

Mes pensées vont
vers mes professeurs français à qui je tiens vraiment à
rendre hommage. Qui, à Djibouti, ne se rappelle pas de monsieur Couvreur,
il etait professeur de français et d’histoire-géographie au
CES d’ Ambouli.

Déjà dans
les années 80, il parlait de l’Université de Balbala 17.

Quand il évoquait
la situation de Djibouti, il nous disait, avec son humour amical, que nous
étions le premier producteur mondial de cailloux. Il connaissait Djibouti
comme sa poche et il avait fait étudier la majorité des cadres
de notre administration, sauf bien sur IOG qui lui n’a jamais étudié
à Djibouti (ailleurs ?).

Monsieur Couvreur aimait
Djibouti et les Djiboutiens dans leur diversité. Il était un
ami fidèle de défunt Ministre Youssouf Ali Chirdon. Je me rappelle
qu’en apprenant sa disparition il avait versé des larmes en pleine
classe et il nous avait demandé de lire pour lui les 11 Roulouwalla.

Il était aussi
l’ami de l’ancien Directeur de l’école d’Enguelah, Aden Dhereh dont
il connaissait l’appartenance à la tribu des Darod. Il se plaisait
souvent à dire que les femmes Darod étaient parmi les plus belles
du monde. Pour le prouver, il citait en exemple, Souad, la fille d’Aden Dhereh.
Il ajoutait aussi que les femmes Gadabourcis Rer Nour pouvaient tenir la comparaison
tant sur le plan esthétique que sur celui de l’intelligence.

Monsieur Couvreur était
un passionnés de l’Afrique en général et de Djibouti
en particulier. Auparavant, il avait enseigné en Côte d’Ivoire
où il avait connu sa femme qu’il n’ avait jamais quitté et avec
laquelle il a eu deux garçons.

Mes pensées vont
aussi à MM Simonet, Lanou, Roberge, Collin, Ayache, Cartier, Mongozi
sans oublier le terrible  » Lucien Le Soudeur  » du Ces D’ Ambouli.

C’était la belle
époque. L’Education nationale était à son apogée
et la France, notre amie fidèle.

Sur les bancs du collège,
j’avais des camarades de classe français, tels que Jérome Frévarque,
Olivier et bien d’autres….

Je n’oublierai pas non
plus mes professeurs de Lycée et en particulier : Varoquie, Marie-Christine
Aubry, Pathy, etc….

Je m’adresse à
tous les Djiboutiens pour leur demander s’ils ont des nouvelles de ces professeurs
qui nous ont formés. Je remercie très sincèrement ceux
qui pourraient m’en donner de les communiquer à l’ARDHD (ardh@ardhd.org)
qui me les transmettra.

Osman
Kalloun
Montreal