30/06/04 (B253) Le 27 juin fêté dans la division des exilés djiboutiens au Canada.(Lecteur)

Le 27 juin fêté
dans la division des exilés djiboutiens au moment même où
se déroulent au Canada les élections générales.

En cette période
de décision où les Canadiens élisent les représentants
fédéraux à la Chambre des Communes dans 308 circonscriptions,
on n’aura nullement vu de djiboutiens, motivés sur la question.

C’est pourtant le rendez-vous
électoral pour chaque communauté de se prévaloir sur
l’échiquier politique et faire avancer ses intérêts particuliers
dans la nation canadienne. Cependant nos néo-canadiens semblent en
périphérie des enjeux qui devraient les concerner de premier
ordre.

Loin de là les
djiboutiens d’ici s’agitent sur toute autre chose, le 27juin 2004 et la manière
qu’il faudrait commémorer cette date de l’indépendance de Djibouti
à Ottawa.

Un Djibouti avec lequel
ils ne partagent plus aucune réalité sociale. Dans le passé
récent de cette communauté on n’aura pas non plus enregistré
d’acte louable de feedback envers le pays d’origine soumis à la violence
d’un pouvoir politique autocratique.

Mais peut-on vraiment
parler de communauté, sinon de clans éparses à la fibre
ethnique plus ou moins prononcée. Que faut-il attendre de cette population
au passé perdu et à l’avenir inconnu en raison de son incapacité
à s’adapter et à s’intégrer à cette nouvelle société
compétitive certes mais qui cependant leur permet toutes les opportunités
pour un meilleur avenir ?

En effet la compétitivité
dans ce pays exige des critères.

Pour une communauté
agissante et participative le critère d’union et de solidarité
est de rigueur au Canada. À regarder de près les immigrants
djiboutiens et somaliens on n’est vraiment loin du compte et ce 27 juin 2004
aura révélé ces divisions ou chaque tribu a organisé
sa fête dans son coin à Ottawa. Il s’agit en tout de boums payantes
où la musique est mise en sourdine avec le seul souci de faire plus
de bruit que la tribu d’en face.

La seule parole responsable
aurait été prononcée par Omar Osman Rabé, l’auteur
entres autres de l’ouvrage intitulé " le cercle et la spirale
" Osman Rabè, a été destitué de sa citoyenneté
djiboutienne par Hassan Gouled par décret présidentiel aussitôt
après l’indépendance pour délit d’opinion, aujourd’hui
il vit au Canada ou il gère une école religieuse.

Omar " le posé
par terre " a exhorté « ces concitoyens » de combattre en eux
le sentiment tribal et de s’unir pour mieux faire face â l’exil. L’autre
discours important entendu a été celui de Guirré Roblet
lequel a rappelé aux djiboutiens présents à son meeting
que le drapeau djiboutien n’était pas le fruit du hasard.

Que des femmes et des
hommes avaient sacrifiés leur vies pour le voir flotter un jour et
qu’il est une grande chance d’avoir aujourd’hui des hommes tels que Ahmed
Dini ou Daher pour nous rappeler le devoir national !