06/07/04 (B254) Un peu de dignité, Cousin ! (Lecteur)

Lettre ouverte à
Moussa Ali Meiguague.

Nous sommes un groupe
d’amis, constitué de jeunes Djiboutiens émigrés qu Canada.
Notre groupe est composé de trois grands piliers de la tribu Gadabourci,
à savoir les Mahad-Asseh, les Makahil et les Habar-Afan.

Nous sommes étonnés
et légitimement blessés d’apprendre la façon dont notre
cousin Moussa Ali Meiguague, seul diplomate d’origine Gadabourci aété
traité.

Aussitôt la nouvelle
connue, nous avons immédiatement convoqué une cellule de crise
pour prendre les dispositions qui s’imposent et pour mettre un terme à
cette affaire.

Plusieurs questions se
sont posées.

Depuis quand un diplomate de carriere se fait-il humilié devant un
collègue d’un pays ami ?

Depuis quand une femme
de ménage, coupable du délit de faux et usage de faux devant
les autorités de l’Office des étrangers du Royaume de Belgique,
et son mari (un délinquant notoire, diront certains témoins),
peuvent-ils se permettre de passer à tabac un diplomate en exercice
dans les bureaux de la chancellerie ?

Depuis quand refuse-t-on
à un diplomate le droit de s’exprimer librement afin de defendre son
image et l’image qu’ il est censé defendre ?

Depuis quand lui ait-il
interdit de représenter son patron lorsque ce dernier est notoriement
incapable de s’exprimer dans la langue majoritaire du pays ?

Depuis quand un diplomate
est-il censé vivre dans l’anonymat sous prétexte d’attirer l’attention
de l’opinion publique et de faire monter sa côte de popularité
?

Nous les jeunes Gadabourci du Canada, nous conseillons à notre cousin
Moussa Ali Meiguage de démissionner immédiatement de l’Ambassade.
Ce serait l’occasion d’ organiser une Conférence de presse et de demander
l’asile politique auprès de l’Union européenne ou du CANADA,
afin de commencer à vivre librement et de renouver en famille avec
sa dignité.

Il est extrêmement
difficile, voire impossible de travailler aux ordres d’un pareil régime
surtout lorsque l’on n’est pas originaire de la tribu du Président.

Nous vous demandons Moussa
de ne prêter aucune oreille, surtout attentive à Hachi Afweyned,
Saïd Barkad, Ali Dig et tous les autres mercenaires d’IOG.

Cher Moussa, il s’agit
de ton amour propre qui a été sérieusement bafoué.

Mieux vaut être
serveur au Paradis que Roi en Enfer.

Moussa Ali Meiguague, il est de ton honneur et il va de la réputatation
de notre tribu qui a été pietinée de démissionner
la tête haute et le coeur fier et sans tâche.

Les Gadabourci ont assez
supporté d’humiliations (Café de Paris). Pour clôturer
ce tragique chapitre de l’histoire, il est temps maintenant de déposer
plainte devant la Justice internationale afin qu’un jour IOG et ses Complices
soient jugés.

Cher cousin Moussa, il
faut profiter de cette chance, car vous êtes sur une terre de liberté
: vous y avez la possibilité de décider de votre destin et de
votre avenir.

En homme compétent
n’auriez-vous pas intérêt à solliciter un poste de consultant
international auprès des Nations-Unies.

Alors,
Cousin, un peu de dignité.

SAMARON
SAID.