28/07/04 (B257) Le débat sur la nationalité est un faux débat pour masquer la faillite du régime.

Je crois que, plus la
campagne des présidentielles (gagnées d’avance par le régime
pour raisons de déficit démocratique à Djibouti) s’approche,
plus l’on assiste à des débats virulents autour de la question
de la nationalité. Je n’échappe pas à cette règle
et j’aimerais dire du haut de cette tribune libre combien le Djiboutien de
naissance que je suis, reste attache au ‘jus soli’ comme critère d’attribution
de la nationalité. Pour moi est Djiboutien celui qui naît sur
le territoire de la République (Djibouti + les ambassades du pays à
l’étranger) et celui qui est naturalisé pour service rendu à
la nation ou parce qu’il y résidé durant un certain nombre d’années
dans le pays et qui en a fait légalement son domicile.

Je crois avant tout que
l’appartenance à la nation découle d’un idéal à
savoir la volonté de vouloir vivre ensemble dans la diversité.
Une société renfermée sur elle-même stagne tandis
qu’une société ouverte et tolérante est synonyme de progrès
social. Djibouti par conséquent appartient non seulement à ceux
qui y sont nés mais aussi à ceux qui ont été naturalisés
a l’image du Ministre de l’Intérieur Abdoulkader Doualeh.

Cela étant dit,
j’aimerais ajouter que les Djiboutiens ne doivent pas céder aux sirènes
de la désunion initiées par un régime qui se sait en
perdition et auquel le temps est compté. Il arrivera bientôt
un temps de progrès où le mérite seul présidera
à l’octroi des postes dans la Fonction publique. Et ce jour-la, l’hémorragie
qui frappe la ‘matière grise’ se terminera. Ce jour la être Somali,
Afar ou Arabe ne sera plus un passeport pour l’octroi d’une sinécure
mais une donnée à ajouter au folklore national.

K.. R..