03/08/04 (B258) Quelques mots au sujet des séjours touristiques de découverte d’Ismail Omar Guelleh, Président auto-proclamé de Djibouti et sur ce qu’elles vont nous coûter ! (Lecteur).


Une réflexion autour des expériences touristiques de Guelleh,
qui coûtent extrêmement cher au Trésor Public et qui ne
rapporteront rien aux Djiboutiens !

Rappelons :

qu’en ce moment plus de
70% de la population active pointe au chômage,

qu’un Djiboutien sur deux
est acculé au seuil (ou en-dessous du seuil) de la pauvreté,

que la population concernée
a plus que doublé depuis l’intronisation de la dynastie Guelleh a Beit
El Wali.

Si Guelleh pense qu’il
est suffisant de rendre visite à des pays, qui ont réussi sur
le plan économique, pour renouer avec le développement, comme
par magie, il se trompe certainement : oh ! une fois de plus !!

Imaginer de propulser
Djibouti (avec l’équipe de Guelleh à la barre) sur la trace
des tigres économiques de l’Asie est probablement un rêve !

Des différences
abyssales existent entre ces pays et notre République.

La première tient
à la qualité des dirigeants. Ces pays du Sud-est Asiatique
sont dirigés par des hommes et des femmes (relativement) intègres
et
cultivés / formés. Peut-on affirmer que ces deux qualités
font cruellement défaut au squatter de Beit El Wali ?

Les leaders politiques
de ces pays sont motivés par le développement de leur
économie et ils ont fait du bien-être et du développement
du Peuple, sinon une première, au moins leur seconde religion.

En d’autres termes l’Homme
et la Nation incarnent pour eux la plus important des priorités. Chez
nous, à l’inverse, nous constatons que pour Guelleh, l’Homme et le
Pays n’ont une importance que dans la mesure où ils contribuent à
assouvir son appétit insatiable pour la monnaie sonnante et trébuchante.

Un proverbe éthiopien
(son pays d’origine) dit que celui qui a de l’argent à sa place auprès
de Dieu ! C’est contestable, mais Guelleh, sous cet aspect là, est
devenu très religieux !!! La religion du porte-monnaie !

En Asie du sud-est l’Homme,
son bien-être et son éducation sont une fin en
soi alors qu’à Djibouti, Guelleh ne privilégie l’Homme, que
s’il est à son image ! C’est à dire qu’il est un adepte pratiquant
du détournement des deniers publics et qu’il lui reverse sa part.

Guelleh a toujours assuré
la promotion de ceux qui, dans son entourage, ont consacré leur énergie
et leur talent au détournement des fonds publics. Les
exemples ne nous manquent pas : prenons par exemple, les Ministres de
l’Habitat ou de l’Économe ou les responsables de Services publics comme
l’EDD, pour ne citer que ceux-là.

Développement rime
avec Démocratie, Liberté et Justice.

C’est ce qui nous manque
le plus à Djibouti. Donc dans le contexte actuel, pas de développement
envisageable. Au contraire, ce sont les fléaux qui nous gouvernent,
nous appauvrissement et nous asservissent ; ils ont pour nom : corruption,
décadence, khat, tribalisme,exil. Ces fléaux ont un dénominateur
commun : le mercenariat et le clientélisme promu par Guelleh au niveau
de religion d’État.

Inutile, dans ces conditions,
d’imaginer que l’on va rejoindre l’essor des tigres asiatiques, qui viennent
d’avoir le malheur (?) d’accueillir, pendant une courte visite protocolaire,
Guelleh et sa bande, dont certains membres ne pensent qu’au nouveau compte
bancaire qu’ils pourront ouvrir sur place ou à un bon médecin
qui pourra se pencher sur leurs maux.

Faute de recette magique,
Guelleh rapportera de ses voyages, quelques photos en compagnie des hommes
qui ont réussi et quelques communiqués protocolaires (pour ne
pas dire diplomatiques) sans substance. Il pourra toujours demander à
La Nation d’afficher ces photos dans la colonne de droite. Pour la série
: 48 heures en Thaïlande et 24 mois de propagande !

K…
R…