13/09/04 (B263) Communiqué de Maki Houmedgaba, représentant de l’ARD en France.

Ahmed
Dini Ahmed

Homme
d’épée, Homme de paix


en 1932 à Obock dans la première capitale de la future Djibouti,
Ahmed Dini Ahmed aura tout donné pour son pays. Père de l’indépendance
nationale, Homme d’Etat et Homme de culture, la personnalité immense
de Monsieur Dini a couvert de son ombre toutes les générations
d’hommes politiques djiboutiens, comme elle a tracé les sillons de
toutes les carrières politiques et administratives nationales depuis
50 ans.

L’honneur revient aux
Djiboutiens dans leur ensemble d’avoir un jour compté un homme de cette
graine parmi eux. C’est toute la nation djiboutienne qui est désarmée
face au défi du vide sidéral laissé par cette disparation.

L’honneur revient aussi
à l’opposition djiboutienne regroupée au sein de l’Union pour
l’Alternance Démocratique (UAD) qui l’avait élévé
à sa tête, ainsi qu’aux militants de l’Alliance Républicaine
pour le Développement (ARD) qu’il présidait. Les centaines de
condoléances reçues par la famille et par les militants du parti
donnent la mesure de la reconnaissance des Djiboutiens pour la lutte menée
par leur père à tous. Et la seule manière de persévérer
est encore d’être digne de lui, et digne du combat qu’il a légué.

En revanche, l’horreur
dans toute sa froideur, orne aujourd’hui les visages de l’ancien Président
Hassan Gouled Aptidon et de son successeur Ismaël Omar Guelleh qui ont,
tour à tour, misérablement trahi la confiance placée
en eux et la main tendue par M. Dini pour construire ensemble une nation unie
et démocratique.

Hélas Djibouti
a perdu son premier citoyen et son premier modérateur, et court désormais
le risque d’un embrasement sans fin des coeurs et des esprits.

Il faut se le dire simplement.
L’injustice et les frustrations sont si grandes à Djibouti, que si
nous ne nous inspirons pas de M. Dini, nous risquons de compter les morts
à Djibouti.

Maki
Houmedgaba,
représentant de l’ARD en France.