18/09/04 (B264) La disparition d’Ahmed Dini a suscité une énorme émotion de ces centaines de témoignages des Djiboutiens. Pourtant nos hommes politiques djiboutiens sont restés étrangement muets . . . y compris le FRUD et le RPP. (Houmed Daoud)

Poitiers, le 17 Septembre
2004

Montage photo
RAWT

 » La
république de Djibouti, une et indivisible est née. .
. « 
a déclaré Ahmed DINI AHMED, sur un ton
qui se voulait très solennel, en raison de l’importance historique
de l’événement, le 27 Juin 1977. Ce soir-là, en effet, le pays a accédé à sa souverainneté, après plus d’un siècle (125 ans) de présence coloniale française

Ahmed DINI, fut
le premier parmi, ceux et celles, qui ont mobilisé toutes leurs
énergies, pour libérer le pays du joug colonial et, construire
un ÉTAT de droit, moderne, ayant pour devise, UNITÉ, ÉGALITÉ
, PAIX !.

Aujourd’hui, 27 ans après
la naissance de notre jeune République, la grande majorité des
combattants de la liberté et des camarades de lutte d’indépendance
d’Ahmed DINI ne sont plus de ce monde, exceptés Hassan Gouled Aptidon
et quelques grands oubliés de l’histoire, dont les noms ne disent pas
forcément grand chose à ceux qui sont nés ou arrivés
à Djibouti, après 1977.

Le 12 Septembre 2004,
vers 15 H 00 ( heure de Djibouti ), Ahmed DINI s’est éteint à
l’âge de 72 ans. Sa disparition ne pouvait pas passer inaperçue.
En réalité, elle a suscité une très grande émotion
chez tous les Djiboutiens, issus de toutes les composantes nationales, à
Djibouti comme à l’étranger. Les réactions et les messages
de condoléances et de sympathies à l’endroit de sa famille et
de ses proches furent nombreux et continuent de pleuvoir sur les sites internet
et. . .

… à ce jour,
aucune réaction de la classe politique djiboutienne, toutes sensibilités
confondues, n’est à signaler !!! Ni les responsables du R. P. P, ni
ceux du F. R. U. D, avec lesquels, pourtant Feu Ahmed DINI, a fait plus qu’un
bout de chemin. Pire encore, pas une seule journée de deuil national
n’a été décrétée par le gouvernement djiboutien.

Pourtant, si le drapeau
de notre pays doit être mis en berne pendant trois jours sur tous les
bâtiments publics et représentations diplomatiques de notre pays
à l’étranger, c’est que DINI est encore une fois, le premier
de ceux qui ont bravé vents marées, souvent au péril
de leurs vies, pour qu’il ( le drapeau djiboutien ) voit le jour et qu’il
flotte fièrement.

Le héros
national est mort !
Alors, la grande question que je suis en train
de me poser à ce jour, dans cette triste circonstance: qui d’entre
nous mérite le deuil national, si ce n’est le père de l’indépendance
de Djibouti ?

Houmed
DAOUD