29/11/04 (B274) Moumin Bahdon engage son parti le PSD dans un plébiscite en faveur de la dictature (La Nation)

Inutile d’en dire plus,
il suffit de lire La Nation, pour constater que Moumin Bahdon est devenu un
fervent défenseur de Guelleh et de son régime anti-démocratique,
qui ruine le pays et qui asservit la population.

Mais il n’a pas été
le seul, ce jour là, à inscrire son nom sur la pierre que les
Djiboutiens se feront certainement un plaisir de casser, le jour où
ils décideront majoritairement de mettre tous ces dirigeants à
la porte … Guelleh en tête, puis ceux qui ont acheté une veste réversible depuis des années
…. et qui la retournent au gré des fluctuations d’intérêt et du sens du vent
qui souffle.

On parie que ce n’est probablement pas la dernière fois. Il suffirait que Guelleh ait une seconde de faiblesse (affaire Borrel ou autre) pour qu’ils viennent nous expliquer qu’ils n’ont jamais eu confiance en lui, mais qu’il fallait être intégré au système pour mieux le torpiller. En attendant, ce sont eux qui encaissent des salaires de député pour faire acte de présence, une fois de temps en temps (vraiment rarement) sur les bancs de l’Assemblée …

Le calcul sera-t-il payant
dans l’avenir ? « Pas si sur », nous dit Mohamed, lycéen
du quartier de Balbala … « Ils s’enrichissent sur notre dos, mais
on leur fera rendre tout cela dans l’avenir,
ajoute-t-il, avec fierté,
du haut de ses quatorze ans…et ils paieront tous pour les crimes qu’ils
ont commis .. »

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Extrait de La Nation

Sur ce, M. Moumin
Bahdon Farah
cède la parole à son complice de toujours,
M. Ahmed Boulaleh Barreh. Le charismatique  » Gabayo », tel
est son surnom, réussit à galvaniser les congressistes grâce
à sa rhétorique au point que ceux-ci scandent en chœur
le nom de Ismaïl Omar Guelleh à chaque fois qu’il le prononce.

Ce tribun reste égal
à lui-même au vu des applaudissements nourris que lui réserve
le public friand de son humour et de ses réparties spirituelles dont
il a le secret.

L’heure est, suite
à une dernière et brève intervention du président
du PSD sonnant la clôture du congrès, à la dispersion
des délégués qui abhorrent des tee-shirts à l’effigie
du Chef de l’Etat pour mieux afficher leur soutien massif envers sa personne.

Une ferveur similaire
se lit sur les visages des militants de base venus en nombre le lendemain
matin, c’est-à-dire le vendredi 26 novembre 2004, à la route
Nelson Mandela en l’honneur de la célébration du 2ème
anniversaire de la création du PSD.

Plusieurs de ses leaders
tels Houssein Barkat Siraj, Awad Haid Abdallah et Ahmed Boulaleh Barreh
auxquels s’est joint le Ministre de la Défense Nationale , M. Ougoureh
Kifleh Ahmed,
se relaient au micro afin d’expliquer le pourquoi de l’alliance
politique des quatre composantes de l’UMP sous l’oreille attentive des invités
de marque comme le député Souleiman Miyir, Messieurs Mohamed
Dini et Mahdi Abdillahi représentant respectivement le RPP, le FRUD
et le PND.

Chacun des orateurs
étaye au public les motifs de son ralliement personnel à la
vision politique du Président Guelleh. Tous profitent de cette opportunité
pour exhorter les sympathisants du PSD en particulier et au delà ceux
de l’UMP en général à voter en faveur de leur candidat
commun lors de la prochaine échéance électorale.

Les derniers mots reviennent
au président du PSD qui réconfirme le bien fondé des
résolutions prises la veille par son parti. La simple évocation
du nom d’Ismaïl Omar Guelleh de la part de M. Moumin Bahdon Farah
suffit à déclencher les ovations de ses partisans. De quoi vous
donner un avant-goût de la mobilisation des cadres et des militants
du PSD qui ont, avant l’heure, plébiscité le candidat Ismaïl
Omar Guelleh.