05/01/05 (B279) LDDH : transmission à l’ARDHD et à Amnesty International, d’une déclaration de Liban Houssein Djibah + commentaires de Jean-Paul Noël Abdi, Président de la LDDH, qui l’a rencontré à Gabode.

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Note de l’ARDHD
Cette déclaration est étonnante. Elle nous laisse sur notre
faim et de nombreux faits sont inexpliqués. Mais dans le contexte actuel,
il ne nous appartient pas de nous prononcer …. ni de faire de commentaires
complémentaires ….
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Le Président

Djibouti
le, 2 janvier 2002

A
AMNESTY INTERNATIONAL
et l’ARDHD

Chers amis ;

Aujourd’hui, j’ai réussi à obtenir l’autorisation de rendre
visite à Liban Houssein Djibah qui m’a fait la déclaration ci-après.

Tout d’abord, il m’avait été demandé, par le personnel
de la prison, de présenter " le permis de communiquer ".

Je suis revenu à
Gabode deux jours successifs en insistant sur le fait, que le prisonnier n’est
plus en Détention provisoire et qu’il a été condamné
par le Tribunal de Djibouti.

Que dans ce cas, aucun permis de communiquer ne peut être exigé.

C’est alors que j’ai pu
voir le Directeur du Centre de la prison, qui a accepté : le fait que
je puisse lui rendre visite le 2 janvier 2005 à 16 H.

Le détenu m’attendait
dans la cour où nous avons pu discuter librement.

Physiquement il me paraissait
en bonne forme, néanmoins une certaine appréhension persistait
dans son regard.

Il m’a fait la déclaration
suivante et je me suis engagé à lui remettre une copie de sa
déclaration.

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DECLARATION

" Actuellement
aucune torture ne m’est infligée dans la prison de Gabode.

Du fait de mes engagements contre les situations carcérales des détenus
africains et arabes en Hollande, j’ai donc été repéré
par les Autorités Hollandaises.

Dés mon passage en Hollande, j’avais été arrêté
et emprisonné à Amsterdam du 13 Juillet au 07 Octobre 2004.

Suite à des menaces, à des conditions de détentions insoutenables,
j’ai accepté que je sois refoulé vers Djibouti, car entre la
peste et le choléra, j’ai choisi le choléra.

Dès mon arrivé à Djibouti, je fus immédiatement
arrêté. "

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COMMENTAIRES

En tant que Défenseur
des Droits de l’Homme je constate:

1. que le jugement est trop sévère et manque de preuves matérielles,
mise à part, les affirmations de la maman, qui reconnaît que
les menaces à son égard ont été proférées
et ont transité par la sœur du prisonnier.

2. à peine descendu d’avion, le refoulé a été
mis en garde à vue, difficile de vérifier : " dans quelle
condition ? "

3. ce n’est qu’ensuite, après quelques jours de garde à vue,
que la maman s’est constituée partie menacée.

4. la question que l’on doit se poser et qu’il est difficile de savoir et
celui de connaître le motif " réel ou profond " de
son arrestation.

Dans l’état actuel
des choses, je ne peux que lui souhaiter une bonne année 2005 et une
prompte libération

M.
NOEL ABDI Jean-Paul

Copies
:
M. Liban Houssein Djibah
Le Directeur du Centre Pénitencier
Le Procureur de la République
Le Procureur Général