02/03/05 (B287) Une information publiée par l’ADI devrait inquiéter la France et l’Ethiopie au plus haut point. (ARDHD)

Selon une dépêche
publiée par l’ADI, concernant la visite du Chantier du Port de Doraleh,
nous apprenons que Monsieur Borreh (Coucou, revoilà le grand affairiste
de Guelleh … !) aurait déclaré qu’un accord passé avec
la Marine militaire US permettrait de garantir 80 % de l’activité du
nouveau port.

Il aurait ajouté,
selon cette même dépêche, que l’Ethiopie serait reléguée
au second plan, en termes de volume de trafic. Les trafics grands et petits,
Monsieur Borreh les connaît bien, puisqu’il est traficant de métier
et de vocation : donc on peut lui faire confiance. Il faut quand même
savoir que M. Borreh n’est pas très apprécié des éthiopiens
et qu’il a même intérêt à ne jamais remettre les
pieds sur leur sol national. Vengeance de sa part ?

Donc l’Ethiopie devenant
un petit partenaire économique pour Djibouti a tout à craindre,
y compris la baisse de la qualité du service et l’augmentation des
charges portuaires. Laissera-t-elle faire ? Concurrencer les américains
n’est pas même envisageable, sauf à faire pression sur eux, ce
qui auraient un impact sur les ambitions affichées à grands
coups de trompette dans l’ADI.

Quant à la France,
autrefois premier partenaire économique, elle pourrait ne représenter
qu’une quantité négligeable dans l’avenir. Le début du
repli commencera peut-être plus rapidement que cela était encore
imaginable, il y a quelques semaines ?

Mais l’affaire Borrel
et ses suites judiciaires ne sont pas réglèes, même s’il
y a une certaine période d’acalmie médiatique. Certainement
pas pour longtemps, car nous nous attendons à de nouvelles publications
fort bien documentées dans Le Nouvel Obs et dans le Figaro pour les
prochains jours.