17/03/05 (B289) La vraie démocratie s’exerce tous les jours et pas seulement le mois qui précède une élection …. (Lecteur)

Depuis que la candidature
unique d’ IOG, plusieurs groupes s’activent dans une course contre la montre
pour donner une crédibilité à cette élection.
Ce qui m’étonne le plus c’est que des groupes qui n’existait pas, auparavant,
apparaissent dans le paysage politique de Djibouti. Prenons par exemple, le
collectif des Intellectuels pour une vision citoyenne. Ce groupe apparaît
seulement, durant cette partie jouer d’avance par le candidat unique de RPP.
La plupart des gens qui se sont ressemblées étaient des fonctionnaires
à qui on a miroité le spectre de licenciement s’ils ne participaient
pas à cette assemblée partisane.

Les djiboutiens doivent
comprendre que la démocratie ne s’exerce pas seulement durant une période
d’élection, elle doit s’exercer à chaque instant. Il est généralement
admis que la démocratie est un mode de gouvernement où le peuple
exerce la souveraineté. Pour Abraham Lincoln, la démocratie
est « le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple ».
Prise dans ce sens, la démocratie s’oppose à tout pouvoir qui
n’est pas l’émanation du peuple.

Dans la véritable
démocratie, le détenteur du pouvoir est le peuple appelé
souverain primaire. Les citoyens ne pouvant tous exercer cette souveraineté,
ils délèguent leur pouvoir à un nombre restreint d’élus
qui l’exercent à
leur place. Ces personnes sont désignées à travers des
élections libres et
transparentes. Ainsi, le pouvoir exercé par les élus l’est au
nom du peuple
qui le lui a temporairement transféré et à qui ils doivent
rendre compte.

Malheureusement, dans
notre pays nous avons une démocratie de façade,
caricaturée. L’on fait certes parler les urnes mais le résultat
n’est pas
l’expression de la volonté souveraine du peuple mais plutôt de
la puissance
du prince. En conséquence, nos dirigeants deviennent, au fil du temps,
de
moins en moins enclins à accepter le contrôle du peuple. La démocratie
devenant alors le pouvoir du plus fort, par le plus fort et pour le plus
fort.

Dans la démocratie
comme dans la dictature, la victoire se prépare. La
méthodologie utilisée différencie la victoire de l’une
de celle de l’autre.
Que s’est-il réellement passé ? IOG avait toujours intimidé
et mis en
prison, ces adversaires politique. Lors de la dernière élection
législative
IOG n’a pas voulu respecter la volonté populaire, malgré que
son post
n’était pas menacé. S’il avait voulu que les djiboutiens avance
vers une
démocratie, il lui aurait suffit de respecter l’entré à
l’assemblée national
quelques membres de l’opposition. Il est tout à fait normal que
l’opposition djiboutienne rejette sa participation à une élection
gagnée
d’avance. D’ailleurs comme me disait un ami djiboutien, IOG déteste
la
démocratie.

La dernière élection
législative a démontré que la communauté
internationale se trouvai devant un plébiscite. Pourrait-on prétendre,
au vu
des résultats (47.3 % UAD), que le peuple djiboutiens a si massivement
porté
son choix sur le RPP et qu’aucun membre de l’opposition ne siège au
sein de
l’assemblée national ? En réalité, c’est sa main de fer
qui a fait pour que
le RPP gagne. Sa puissance militaire, financière et sa politique implacable
lui ont assuré cette victoire.

Comme le dirait l’ancien
président congolais Pascal Lissouba : « On
n’organise pas les élections pour les perdre ». L’expérience
nous a montré
qu’il était plus facile à celui qui est au pouvoir de se faire
un résultat
qu’à celui qui veut y accéder d’avoir un résultat. Réalité
djiboutien !

Qu’est-ce qu’en fait les
élections à Djibouti sinon un moyen pratique de
légitimation d’un pouvoir spolié et confisqué au peuple
? Après des nombres
années de règne sans partage à Djibouti, le Président
Gouled dont le pouvoir
a été marqué par le parti unique. L’élection d’IOG
a été marquée par des
fraudes massives. Ce dernier a été élu à la tête
du pays à ça dernier
élection avec 75 % des suffrages. Ce scrutin, comme on peut s’en douter,
a
été entaché par de nombreuses irrégularités.

Selon moi, Le pouvoir
sensé revenir au peuple lui est arraché par ceux qui
détiennent les moyens de contrainte : la force publique (armée,
police), les
finances de l’état (achat des consciences) et l’intelligence. Ces derniers
confisquent la  » souveraineté  » populaire, désignent
les animateurs des
divers échelons du pouvoir. Il va de soi que ces derniers exerceront
ce
pouvoir sans entrave aux intérêts de leurs bienfaiteurs. Le peuple
dans tout
cela n’y trouvera aucun compte. Sa souveraineté primaire n’est plus
qu’escroquerie. Il n’a pas délégué les animateurs et
ceux-ci ne lui rendent
pas compte. Le peuple n’a en sa main aucun moyen de contrôle ou de
contrainte.

Comment IOG a-t-il arrivé
ou il est présentement?
En pointant le canon aux électeurs, en muselant une presse très
bruyante et
pauvre, en laissant rêver les opposants et contrecarrer leur action,
en
invitant et laissant faire les observateurs internationaux qui, malgré
leurs
rapports négatifs, n’empêcheront pas les Présidents de
leurs pays de prendre
acte des « résultats ».

Par conséquent,
l’opposition avait l’obligation de rejeter le jeu d’IOG.
Ce dernier aurait utilisé presque la même méthode pour
se faire des
résultats aux présidentielles : Tout était mis en oeuvre
pour consacrer le
pouvoir du plus fort, par le plus fort et pour le plus fort qui ne ménage
aucun effort pour asseoir son autorité.

Donc, il ne faut plus
cautionner à une élection qui n’est pas
démocratique… je voudrai dire aux faux-intellectuelles qui se sont
réuni
au palais du peuple, vous êtes à la merci d’IOG et je vous comprends…

Citoyen Djiboutien