06/04/05 (B292B) Communiqué de la LDDH sur les nombreuses arrestations arbitraires commises par le Régime sous les Ordres de Guelleh… et appel à la communauté internationale pour mettre un terme à ses agissements illégaux, manifestes et répétés.

COMMUNIQUE DE PRESSE
DU 5 AVRIL 2005
SUR LES ARRESTATIONS ARBITRAIRES
A LA VEILLE DU SOIT-DISANT SCRUTIN DU 8 AVRIL 2005

Quelle légitimité
peut-on accorder à un Chef de l’Etat, qui sera issu (car non légalement
élu) d’une élection présidentielle sans compétition,
sans aucun challenger, sans aucun autre candidat adverse ?

En vérité
ce genre de Chef d’Etat ne mérite aucune légitimité,
ni aujourd’hui, ni demain !

Que faire donc : face
à une élection sous les auspices de la force et de la terreur
même en pleine campagne pour un seul candidat ?

Qu’attendre d’une élection
anticonstitutionnelle source même des conflits prévisibles ?

Tous ensembles, il faut
tirer la sonnette d’alarme pour dénoncer toutes les causes et les sources
des conflits prévisibles !

A deux jours d’un scrutin
antidémocratique programmé pour le 8 avril 2005 en République
de Djibouti, et ce sans aucune garantie d’élections libres, sans aucun
contrôle des deniers publics et des biens sociaux largement détournés
à des profits personnels et/ou privés, sans aucune transparence
tant au niveau des processus électoraux, qu’au niveau des garanties
de la surveillance (CENI, Conseil Constitutionnel, Cour du Contentieux Administratif).

En effet, les conditions
pour la transparence des processus électoraux ne sont pas du tout acquises,
et les garanties de surveillance sont très loin d’être équilibrées.

La liberté d’expression
ainsi que la liberté de manifester pacifiquement sont constamment bafoués
en République de Djibouti.

C’est dans ce cadre que
la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un Appel pressant à
la Communauté nationale et internationale de se mobiliser pour mettre
fin à une dictature foncièrement sournoise, qui aujourd’hui
dévoile son vrai visage à travers des répressions souvent
violentes et sanglantes.

La Ligue Djiboutienne
de Droits Humains est depuis une semaine très préoccupée
par les arrestations massives des cadres et responsables politiques de l’Union
pour l’Alternance Démocratique (UAD) ;

La LDDH demande à
tous les défenseurs des Droits de l’Homme de se mobiliser pour mettre
fin à une dictature qui méprise l’ensemble des Accords ratifiés,
qui méprise les Accords de Paix du 12 mai 2001, qui méprise
la Constitution nationale, qui méprise tous les Instruments Nationaux
et Internationaux en vigueur en République de Djibouti ;

La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains (LDDH) exige les libérations rapides et sans condition
de tous les détenus arbitrairement arrêtés, par les Forces
Armées, tant à l’intérieur de la République, que
dans la capitale, depuis l’ouverture de la campagne du soit disant scrutin
du 8 avril prochain.
M. NOEL ABDI Jean Paul


La liste des détenus sous les ordres du seul candidat et cumulativement
président illégalement en exercice.

iste provisoire
des membres de l’UAD
détenus et arrêtés arbitrairement :

– Madame Fato Omar, Présidente
de la section féminine ARD de Tadjourah,
– Mademoiselle Kadiga Omar,
– M. Hassan Mohamed Halloyta dit Dalga,
– M. Adan Mohamed Abakari,
– M. Abass Mohamed Osman,
– M. Habib Houmed Abdallah,
– Bourhan Abdoulkader dit Babyou,
– M. Hassan Ali,
– M. Houssein Robleh Dabar,
– M. Awad Robleh,
– M. Abdi Osman Nour, dit Indha-Bour,
– M. Siad Bouh Guessod.