09/04/05 (B293) Compte-rendu extraits sonores et premières photos de la manifestation d’Ottawa (Comité organisateur)(Crédit Photo : Djiwatch)

Le vendredi 8 avril 2005,
Ottawa à l’instar de Djibouti, de Paris et d’autres villes
à travers le monde, a célébré l’auto proclamation
du dictateur par une manifestation devant l’ambassade Américaine.

Pour écouter des extraits
sonores :

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obtenir les photos en taille originale (250 Ko) –
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ici

Un flot humain ininterrompu
commence à s’écouler dès le début du rassemblement.
L’événement est une réussite, toute la communauté
Djiboutienne était représentée.

« J’ai espoir
d’un changement de régime, je vous encourage à continuer
votre combat»
insiste un vieux monsieur, avant d’ajouter «Vous
savez, aujourd’hui, je me sens fier de mon pays, et ma présence
ici est une réconciliation avec moi. »

Nous apprenons par la
suite, que ce monsieur a changé de nom dès son arrivée
au Canada, Ofleh Farah de son vrai nom.

Ce monsieur, a-t-il réalisé
qu’avec la fin de la dictature, il pourrait retourner au pays et retrouver
son nom et sa dignité ?

Comme lui, chacun de nos
compatriotes d’ici a sa propre histoire. Les plus chanceux, sont les
«Immigrants reçus », suivent les réfugiés
acceptés et enfin ceux qui ont patienté de très longues
années avant d’avoir un statut.

Aujourd’hui, ils
sont venus manifester contre le dictateur et sa mafia qui a poussé
tous ces citoyens loin de leur pays.

« Qui n’a
pas rêvé un jour de retourner vivre dans son pays, avec un projet
en tête. Ce rêve peut devenir réalité, il ne dépend
que de nous. Notre ami Omar Ali nous a montré la voie.

En manifestant, et
en relayant l’appel de détresse de notre peuple, il est certain
que nous montrerons la vraie image de notre pays au monde entier, et non celle
que le dictateur souhaite afficher. »
,
martèle Awaleh.

 

Les banderoles sont visibles
de loin, et on peut lire entre autres ceci : « Guelleh = Saddam»,
«USA, we need your help».

Guelleh est constamment
malmené avec des slogans très hostiles. La foule a très
vite trouvé de mots proches de Guelleh : Assassin, suceur de sang.

Les mégaphones
font tourner plus qu’une personne vers la manifestation.

« Why are you
here, against what demonstrating ? »
demande un Canadien impressionné
par le rassemblement.

Les passants se posent
des questions, et à chaque fois des Djiboutiens très instruits
et langues apportent les réponses.

Les manifestants reprennent
à cœur joie les slogans, après Omar Ali, Houmed, Mohamed
et les autres orateurs.

Tant dit que d’autres
distribuent le mémorandum aux passants. Chacun a un rôle précis,
personne n’est venu sans rien faire. Une preuve de plus de maturité
de la Communauté.

Une leçon a été
tirée de cette manifestation, suite aux va et viens des personnes.
En effet, les membres de la Communauté venaient et repartaient, et
pour cause vendredi n’est pas férié au Canada. Désormais,
afin de faire participer au plus grand nombre, les manifestations futures
se dérouleront les samedis ou les dimanches.

Les moyens de répression
mis en place par Guelleh pour maintenir la population dans la peur risquent
fort de ne pas être suffisants pour résoudre des problèmes
récurrents dûs à l’injustice et aux inégalités
sociales engendrées par la mal gouvernance.

Le seul remède
à la souffrance du peuple est la fin du régime de Guelleh et
l’instauration de la démocratie. C’est le message que les
manifestants ont passé aux Américains, aux Canadiens et au monde
libre.

Les Djiboutiens encouragent
les leaders de l’opposition à ne pas relâcher la pression,
et d’emboîter les pas aux peuples ayant vaincu de dictatures :
Ukraine, Géorgie, Serbie Monténégro, Liban …etc.

Les manifestations doivent
absolument continuer à Djibouti, non se limiter à un jour.

Souvenons-nous du cas
malgache, avec la formation de deux gouvernements : celui du dictateur, et
celui du peuple. Au final, le peuple l’a emporté malgré
le soutien honteux de la France à la tyrannie.

Nous sommes certains que
l’opposition sera à la hauteur du défi pour l’instauration
de la démocratie au pays.

La manifestation se termine
avec le devoir accompli et la conscience tranquille, conscience qui a déplacé
tout ce monde suite à l’appel lancé par Omar Ali de Djibwatch.

Nous remercions tous ceux
et toutes celles qui se sont déplacés ainsi que ceux et celles
qui nous ont encouragés.

Comité
organisateur de la manifestation.