10/04/05 (B293) LDDH – Communiqué sur les détentions arbitraires dans le camp de Nagade.

COMMUNIQUE DE PRESSE
DU 9 AVRIL 2005
SUR DES DETENTIONS ARBITRAIRES
DANS LE CAMP DE L’ECOLE DE POLICE de Nagad

Dans la matinée
du vendredi 8 avril 2005, des cadres et militants de l’Union pour l’Alternance
Démocratique (UAD) s’étaient rassemblés à l’avenue
Nasser devant le siège de l’UDJ, pour appuyer le mot d’ordre de boycott
actif des élections mascarades.

Aux environs de 11h30,
les éléments de la Force Nationale de Police (FNP) ont commencé
à violemment les charger à coups de gaz lacrymogènes
; des tirs de balles réelles auraient même été
entendus.

Suite à cette charge,
la Police a fracturé la porte du siège de l’UDJ et a raflé
tous ceux qui s’y trouvaient.C’est ainsi qu’une centaine de militants de l’UAD
se trouvent encore incarcérés au camp de Nagad.

Inquiète quant
à leurs conditions déplorables de détention, la LDDH
s’est adressée aux responsables de la Police Urbaine, car eau et nourriture
rapportées par les familles leur ont été refusées.
L’assistance d’un avocat leur a également été refusée.

Le commandant de la Police
Urbaine a alors affirmé attendre des instructions d’en haut lieu. Lesquelles
tardent apparemment à venir, puisque la libération de ces détenus
n’est pas à l’ordre du jour, d’autant plus que des instructions aux
aspects humiliants et incompréhensibles, qui consistent à exiger,
les empreintes digitales et photos, comme pour les réfugiés
et/ou immigrés en transits dans ce Camp avant les expulsions vers la
frontière de leur pays d’origine.

De tels mesures sont inadmissibles
pour des citoyens(nes) djiboutiens(nes).

Faut-il s’attendre, à
cette allure, que tout opposant pourrait être arbitrairement sujet à
des expulsions venus d’En Haut ?

La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains (LDDH) demande au Ministre de l’Intérieur de prendre
toutes les dispositions nécessaires afin de mettre fin à de
telles détentions.

La Ligue Djiboutienne
des Droits Humains (LDDH) reste très inquiète de la situation
politique, qui se dégrade en République de Djibouti suite
aux résultats désastreux des dernières élections
et lance un Appel à tous les Défenseurs des Droits de l’Homme
pour faire pression.

M.
NOEL ABDI Jean-Paul