13/04/05 (B293B) LDDH : CONSULTATIONS POUR LA SAISINE DES TRIBUNAUX INTERNATIONAUX ET REGIONAUX PORTANT SUR LES FALSIFICATIONS DES RESULTATS ELECTORAUX

Le Président

LE 12 AVRIL 2005


Le vendredi 8 avril 2005, le scrutin des élections présidentielles
a eu lieu en République de Djibouti.

Rappelant que la Ligue
Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) par Note d’Information du 20 février
2005 avait demandé le report des présidentielles afin d’instaurer
des conditions favorables à une concurrence électorale loyale,
juste et équitable et éviter par là les risques à
court ou moyen terme de conflits armés avec tous les dangers pour la
paix des armes ;

Rappelant que par le Communiqué
de Presse du 9 mars 2005, la LDDH avait réitéré dans
l’intérêt national et en vue de sauvegarder la paix civile que
ces élections soient reportées ;

Rappelant que par lettre
du 10 mars 2005 le Président de la LDDH avait saisi le Président
de l’Assemblée Nationale pour qu’il mette en application l’article
29 de la Constitution afin que le Conseil Constitutionnel soit saisi pour
constater la vacance de la présidence et assurer son intérim
;

Rappelant qu’à
la demande du Ministre de l’Intérieur, la LDDH a donné des informations
écrites le 12 avril 2005 sur des recommandations en faveur des possibilités
du report des présidentielles sous la lumière de la coopération
entre les hauts responsables des deux blocs politiques en République
de Djibouti ;
Constant qu’aucune réponse écrite sur les demandes de la LDDH
pour le report des élections n’a été donnée ;

Déplorant le fait
que les élections se sont déroulées en violation flagrante
du principe de la pluralité démocratique contenu dans le Préambule
et dans l’article 88 de la Constitution du 4 septembre 1992 ;

Déplorant l’entêtement
du candidat solitaire de mener seul une campagne électorale résultantes
des décisions du président sortant de bloquer toutes les garanties
pour la transparence des élections ;

Dénonçant
les faits que le président sortant en tant que candidat a continué
de se maintenir au Pouvoir durant toutes la campagne, faisant sans doute et
apparemment sienne des Deniers publics et des Biens sociaux à des fins
électoraux grâce avec son Directeur de campagne cumulativement
ministre des Finances de l’Etat ;

Dénonçant
le fait que le président sortant contrairement à la déontologie
électorale et en opposition aux dispositions de l’article 29 de la
Constitution s’est maintenu sans possibilité d’être inquiétée
par le Président de l’Assemblée Nationale du fait de l’inexistence
du Principe de la Séparation des Pouvoirs en République de Djibouti
;

Très préoccupée
par le déroulement même du scrutin du 8 avril 2005 et de la forte
domination des falsifications rendues possibles du fait de l’absence de conditions
de vérifications objectives et neutres, de l’absence d’un cadre de
compétitions transparentes et équilibrées ;

Très préoccupée
de l’absence d’une Justice totalement Indépendante, ainsi que le non
respect constant du Principe de la Séparation et du manque d’une Commission
Electorale Nationale clairement indépendante et équilibrée
dans sa composition en République de Djibouti.

Par
ces motifs fondamentaux

La
Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) souhaite la mise en place de
différentes consultations nationales et internationales, tant au niveau
de la préparation des processus électoraux, qu’au niveau du
scrutin, afin de déterminer les différents stades des responsabilités
ainsi que les différents aspects des falsifications des dernières
élections présidentielles du 8 avril 2005 ;

La
Ligue Djiboutienne des Droits Humains demande à tous les Défenseurs
des Droits de l’Homme de se mobiliser afin de mettre sur pieds des Commissions
d’Enquête pour sensibiliser et conceptualiser dans un contexte nouveau
des propositions concrètes pour mettre fin aux violations vulgaires
des fraudes et impositions électorales.

M
NOEL ABDI Jean-Paul

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Thème de réflexion
pour les jeunes

Jeune soldat, où
vas-tu ?
Je vais combattre pour Dieu et les autels de la patrie.
Que tes armes soient bénies, jeune soldat !

Jeune soldat, où
vas-tu ?
Je vais combattre pour la justice, pour la sainte cause des peuples, pour
les droits sacrés du genre humain.
Que tes armes soient bénies, jeune soldat !

Jeune soldat, où
vas-tu ?
Je vais combattre pour délivrer mes frères de l’oppression,
pour briser leurs chaînes et les chaînes du monde.
Que tes armes soient bénies, jeune soldat !

Jeune soldat, où
vas-tu ?
Je vais combattre contre les hommes iniques pour ceux qu’ils renversent et
foulent aux pieds, contre les maîtres pour les esclaves, contre les
tyrans pour la liberté.
Que tes armes soient bénies, jeune soldat !

Jeune soldat, où
vas-tu ?
Je vais combattre pour que tous ne soient plus la proie de quelques-uns, pour
relever les têtes courbées et soutenir les genoux qui fléchissent.
Que tes armes soient bénies, jeune soldat ! …

…Jeune soldat, où
vas-tu ?
Je vais combattre pour que chacun mange en paix le fruit de son travail ;
pour sécher les larmes des petits enfants qui demandent du pain, et
on leur répond : Il n’y a plus de pain ; on nous a pris ce qui en restait.
Que tes armes soient bénies, jeune soldat !

Jeune soldat, où
vas-tu ?
Je vais combattre pour le pauvre, pour qu’il ne soit pas à jamais dépouillé
de sa part dans l’héritage commun.
Que tes armes soient bénies, jeune soldat !

Jeune soldat, où
vas-tu ?
Je vais combattre pour chasser la faim des chaumières, pour ramener
dans les familles l’abondance, la sécurité et la joie.
Que tes armes soient bénies, jeune soldat !

Jeune soldat, où
vas-tu ?
Je vais combattre pour rendre à ceux que les oppresseurs ont jetés
au fond des cachots, l’air qui manque à leurs poitrines et la lumière
que cherchent leurs yeux.
Que tes armes soient bénies, jeune soldat !…


LAMENNAIS
Paroles d’un croyant