19/05/05 (B298) En recevant, contre l’avis général, Guelleh à l’Elysée comme un ami fidèle, Chirac vient-il d’ouvrir la boîte de Pandorre ? (ARDHD)

Les réactions sont importantes dans la presse. Tant mieux si elles permettent à la Justice française de faire son travail et d’avancer pour désigner les coupables et les mobiles du meurtre du Juge Borrel.

Ce ne sera que justice légitimement rendue (mais bien tardivement) à Mme Borrel et à ses enfants, qui vont vécu de terribles moments depuis dix ans : incertitude, questions, doute, menaces, harcèlements, pressions, insinuations mensongères, mauvaise foi et injustice.

Guelleh fait de plus en plus figure (à tort ou à raison : c’est à la justice de dire les responsabilités et pas à nous) de commanditaire du meurtre. Les déclarations d’Alhoumekani et d’Iftin sont de plus en plus crédibilisées.

La fuite de Guelleh pour ne pas répondre « en qualité de simple témoin » aux questions de la Justice, plus la censure imposée à RFI, mettent à mal les positions défendues par la Diplomatie française, qui de surcroît bloque toujours l’envoi des convocations d’Hassan Saïd et de Djama Souleiman.

A s’enferrer dans le mensonge et la protection des criminels, le Gouvernement français, son Ministre des AE et même le Président de la République se prennent les pieds dans le tapis et cela ne peut que s’agraver, dans les prochains jours. Avaient-ils vraiment besoin de cela, alors qu’ils ont de plus en plus de difficultés à convaincre les français de voter ‘OUI’  ? (*)

Que représentent vraiment aux yeux de la France, Guelleh et son petit régime dictatorial de magouilles permanentes, qui asservit la population, qui viole les femmes, qui torture, qui emprisonne et qui exécute les opposants ? Quel intérêt ?

Quels secrets peuvent partager Chirac et Guelleh qui mériteraient la déconsidération de la France, des ses institutions et de sa parole ?

Ce doit être très grave en effet.

Guelleh tient-il la France par la cravate, au motif qu’il saurait des choses inavouables qui auraient été commises par la France ou ses représentants ?

(*) Bien entendu, on ne peut pas faire d’amalgamme entre le référendum européen et l’affaire Borrel, mais la perte de confiance dans les déclarations des dirigeants français à propos de cette affaire, pourrait s’étendre à l’ensemble de leurs arguments électoraux …