30/05/05 (B300) Radio-Trottoir : en exclusivité mondiale, un reportage de notre correspondant Fafiyeh, en direct du Palais d’Haramous (Correspondant – Humour)

Les risques du métier de Première Dame.
Attention il ne faut pas trop parler à celui qu’on aime ;

Reportage de FAFIYEH de Radio Trottoir
En direct d’Haramous.

L’amour est une passion qui fait perdre les pédales, surtout dans les milieux mafieux. La loi du silence DOIT faire rage autour du chef des mafieux de la Cosa Nostra djiboutienne aux ramifications régionales avec un brin de Benladisme.

K. H. alias Gool (lionne en somali pour les intimes)
Oh, il fait vraiment chaud dans la cour, je plains les pauvres djiboutiens, qui sont pénalisés par ton gorille énergétique, l’éternel directeur de l’EDD, l’empâté Djama Ali.

Tu sais que ton cousin germain aurait déclaré qu’il est déçu de tes bouffons du RPP qui n’ont même pas réussi à mobiliser 1/20éme des électeurs djiboutiens, il ne cesse de répéter à ceux qui veulent bien l’écouter cette phrase suivante : «c’est grave, c’est grave, il n’a plus d’amis, plus de parti politique, plus de forces armées, même ses généraux lui tournent doucement le dos, c’est complètement la pagaille , il n’a plus qu’à se sauver à Durban et sans tamtam, c’est la fin des haricots !».

I.O. (Ambassa , lion en amhara : surnom connu par ses associés d’Addis)
Oublie le. Il est toujours lunatique et ne connaît rien à la politique, c’est un pourri incapable de gérer ses propres affaires, je regrette de le maintenir à ce poste, car il ne peut rien faire d’autre, c’est un nullard né.

Ecoute ma vieille, toi qui connais les dessous de la politique, viens et allonge toi sur cet oreiller, viens, informe moi sans discontinuité des tenants et aboutissants de cette dure épreuve que nous venons de surmonter. Oh oui ces élections ont été chaudes, cet été risque d’être infernal. Que penses-tu ma boulotte, que faire ?

K.H. à son petit Ambassa.
Oh lala, par où faut-il commencer, c’est terrible ce qui nous est arrivé, ces salauds d’Opposants nous ont bien piégé, en déclarant le boycott actif que tes experts en politique ont fâcheusement sous estimé. Même tes services de renseignements ont été inefficaces, je comprends Hassan Said, qui comme toi d’ailleurs était focalisé sur les évolutions de cette sale affaire de l’assassinat du juge Borrel. Oui écoute moi bien, il ne faut plus parler de suicide, car n’oublies pas que je suis française de naissance, et je n’admets pas qu’on s’entête sur des absurdités. Très franchement il faut prendre des décisions, c’est lâche de te trahir, avec eux je serais impitoyable. Je t’assure il ne faut pas avoir pitié d’eux.

Dieu garde nous de nos ennemis, à deux on se charge de nos amis, ces traîtres.

Revenons à nos moutons ! Il faut m’écouter sans m’interrompre car l’heure est grave, d’accord mon petit Ambassa préféré ?

Donc, je disais qu’on s’est bêtement fait piéger par une Opposition dont tu n’as pas cessé de dire qu’elle ne représente qu’une poignée alors que toi, et tu le sais bien, tu ne représentes que toi même. Pour te dire la vérité moi aussi, je n’ai pas voté pour toi, tellement j’étais déçue de voir les bureaux de vote complètement déserts.
La désertification des urnes cette année a porté ses fruits pour l’Opposition qui dénonce actuellement l’illégitimité de ces présidentielles. Il paraît que des coups bas sont en train de se tramer contre toi.

Attention mon petit Ambassa, la roue a tourné pour toi, tu as perdu ton charisme, tu as lamentablement échoué dans la gestion des affaires de l’Etat durant tes six premiers années.

Ne compte pas sur le vieux Gabayo, qui t’avait traité en 99 de satan introduit entre deux croyants qui se saluaient après la prière du vendredi à la Mosquée. Ce vieux roublard t’avait prédit en public pendant cette campagne, que tu n’avais fait que la moitié du parcours (sous entendu il te reste que très peu de temps). Je t’avais toujours dit fait attention à ces vieux rafiots, qui te côtoient et vont te couler à la moindre occasion.

C’est vrai, tu as bêtement raté ta réélection, c’est à se demander si ton QI=0.

Vraiment tu n’as pas de jugeote, voyons tu aurais pu demander à ton ami Aden Robleh de se présenter contre toi au lieu de te faire embobiner par un petit Mohamed Daoud. Je te l’avais dit : aide financièrement Aden Robleh qui n’a que quelques voix au fin fond d’Ali Sabieh, pour qu’il se présente contre toi. Mais toi qui ne cesse de ruminer la raclée que Hamareitey t’avait infligé en 97, alors qu’en principe, ce dernier devait jouer le rôle faire-valoir.

Pourtant à cette époque je t’avais dit de faire attention.

Mais avec Aden Robleh, tu n’aurais pas eu d’histoire, car il est plus stupide que toi.
Ha ha ha, je vois que tu ne t’existes pas, mon petit Ambassa (gros BISOU sous les aisselles). C’est bien continue à m’écouter comme çà, tu es un amour.

Passons aux choses sérieuses : après on aura tout notre temps pour passer comme on dit à la chose. Et d’abord, passons à la haute politique. Je sais je suis ta seule conseillère en Haute Politique, car mes compatriotes djiboutiens ne savent pas voler en politique, ils manquent de confiance et de savoir faire dans les affaires.
Ha ha ha ! tu ne peux plus te passer de moi.

Alors regarde moi bien dans les yeux et suit mon regard.

On peut perdre une bataille et ne pas perdre la guerre. Mais toi tu a non seulement perdu la guerre, mais tu continues, à combattre pour gagner une bataille, alors que la guerre est totalement perdue.

Pire encore, tu fais preuve de folie, en reconduisant les vauriens qui t’ont mené vers ta perte, ils vont cette fois réussir à t’interner ou à te faire fuir, voire même provoquer ton lynchage.

N’oublies pas et je te l’avais dit, Dilleita c’est ta perte. Ta vieille racaille c’est ton suicide, ta fin s’approche et la moindre étincelle dans sera l’embrassement général, qui n’épargnera peut-être pas tes protecteurs étrangers. Notre fin approche inexorablement et la tolérance tire à sa fin

Ne comptes plus sur moi car tu ne veux plus m’écouter, tes va et vient à Arta et au Day m’inquiètent car les embûches se multiplient dangereusement, et toi tu ne fais que vivoter dans une cuvette de Khat.

Tu ne peux même plus voyager le cœur libre. You are stupid.

GOOL se lève les yeux enflammés se dirige vers la cour le regard dédaigneux,
AMBASSA la fusille du regard, boit directement dans la bouteille à ses côtés.

Un match nul terriblement inquiétant entre Gool et Ambasa en cette période de haute tension.