13/06/05 (B302) Djibouti : un régime démocratique ? Le mélange des pouvoirs exécutifs et législatifs est-il un paradoxe, une spécificité locale ou un abus ?

Pour un occidental qui se pencherait sur le fonctionnement du régime de Guelleh, la première surprise viendrait du fait qu’il constaterait un mélange des pouvoirs exécutifs et législatifs.

Que des députés puissent devenir Ministres ne choquent personne … mais à la condition qu’ils démissionnent aussitôt de leur mandat. Le principe de la séparation des trois pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire) est la règle fondamentale de toute démocratie.

Or à Djibouti, le cumul est non seulement possible, mais c’est la règle fondamentale.

Le Premier Ministre étant lui-même député …

________________________________________

Cela est officiel ! Il suffit de lire la dépêche parue sur l’ADI :

(…) S’agissant toujours des relations entre le Parlement et les membres du gouvernement M Idriss Arnaoud a également rendu un vibrant hommage à M Ali Abdi Farah, qui a-t-il dit « s’ est énormément investi dans le rapprochement entre les membres du gouvernement et le parlement en évitant toute dérive de part et d’autre ».

« Je dois dire sans exagération que M Ali Abdi Farah fait partie de ces rares personnes qui mettent tout le monde d’ accord, dans le bon sens et dans le respect de nos institutions »a-t il par ailleurs ajouté.

Le Président de l’Assemblée Nationale a rappelé a également l’importance des bonnes relations entre les membres du gouvernement et le parlement, rappelant aux Ministres -Députés « qu’ils ont le droit et le devoir de participer aux travaux du parlement. » (…)

____________________________________

Djibouti est-il un Etat de non-droit ? Djibouti a-t-elle un fonctionnement non-démocratique ?

Quel pouvoir peuvent avoir des députés (législateurs), qui sont en charge de l’exécution des lois (exécutif) et inversement … Quelle indépendance ?

Nous laissons la parole à notre grand spécialiste de ces questions :


Humour

Quelle importance ?

C’est un faux problème, car dans les faits, c’est moi qui dirige tout : le P.M., le Gouvernement, l’A.N. et la Justice ?

Alors cessez de me parler de partage des pouvoirs.

Je ne partage rien ! Sauf les commissions que je touche et seulement dans de faibles proportions et avec mes « obligés » et mes proches. Un point c’est tout.