18/06/05 (B303) Les élections présidentielles 2005 sont à marquer dans les annales tant les scandales ont été nombreux. (Lecteur)

Comment ne pas ironiser au sujet de cet appel au boycott, qui a été suivi par une écrasante majorité de djiboutiens ?

Comment ne pas ironiser sur les comportements cyniques de ce pouvoir acculé et encore arrogant ?

L’écurie ‘’pro IOG ‘’ a joué les rabatteurs à tous les niveaux pour tenter de rallier tous les opportunistes de dernière heure dans l’histoire d’amour qui les lient tous entre eux.

Dans un premier temps regroupés en meutes, ils ont tenté d’aboyer et de donner la chasse aux récalcitrants : courageux mais pas téméraires quand même, ils avaient mis les gros devant et les nains derrière …

Tous les compères de l’ordre établi affichaient leur mépris a l’égard des Boycotteurs.

Accompagnés de notables grassement payés, pour soutenir la charge, ils ont tout tenté pour provoquer et pour punir les tenants du boycott … Matin, midi et soir soit par intimidation, soit par autoritarisme, soit par pressions familiales ou professionnelles, pour les plus tendres, ils ont utilisé la Prison à l’encontre des plus téméraires.

N’oublions pas non plus les paparazzis ‘’La Nation, RTD » qui étaient chargés de faire des zooms sur la propagande gouvernementale inconsistante, tels des collaborateurs de « Paris-Match » ou de « Voici ».

En dépit des moyens mis à leur disposition, les photos ont été « râtés » : ces journalistes,
à la botte du pouvoir, n’avaient visiblement que du négatif à développer…

Leurs portraits étaient tirés par les cheveux : leurs reportages étaient visiblement sur exposés.

Ironie encore sur ses élections où les notables locaux n’ont cessé de chanter les louanges du Grand Pourvoyeur via leurs portables, en mobilisant le réseau de Djibouti Télécom.

On dit même que la veuve de Djama Elabeh aurait reçu, en dotation « électorale » un forfait illimité, pour mieux diffuser l’image sublime du couple royal.

Ironie encore sur les « soit-disant » partisans ou les fonctionnaires contraints, par l’état militaire d’assister en masse avec femmes et enfants assister à la mascarade donnée par le Candidat unique au Stade Gouled.

Que dire encore du comportement des ministres qui, sautant du coq à l’âne, ont été dans l’incapacité de faire preuve d’esprit d’initiative pour éviter que le Chef aille se planter, droit dans le mur ?

Quel culot ! Oser parler au nom du peuple alors qu’ils ont pris en otage, sans scrupule !

Comment ces hommes trop zélés pouvaient-ils juger des aspirations légitimes de la population, du besoin d’oxygène, de la soif de changement. Pourvus de rentes substantielles accordées par le Prince, que peuvent-ils savoir des malheurs d’une population à laquelle ils ont tout pris ?

Dans leurs voitures climatisées, ces Messieurs, qui ignorent la chaleur des quartiers poussiéreux, ont-ils la moindre pensée pour le peuple, pour celles et ceux qui vivent dans
la misère et qui doivent économiser sur chaque repas …

Entre votre caviar et nos galettes, il y a vraiment de quoi faire une indigestion