26/06/05 (B304) Communiqué de l’UAD qui appelle à un dialogue national sincère, avec comme préalable, l’application des accords de paix du 12 mai 2001.

Union pour l’Alternance Démocratique – U.A.D –
(A.R.D, U.D.J, M.R.D.)

Djibouti, le 25 juin 2005

COMMUNIQUE DE PRESSE

Au moment où notre pays fête le 28ème anniversaire de l’indépendance nationale, l’UAD salue la mémoire de
toutes les victimes des luttes de libération et de la démocratie.

Aujourd’hui, malgré tous les sacrifices consentis, les Djiboutiens ne vivent toujours pas dans une société juste
et démocratique.

Pire : un despotisme rétrograde continue de régenter la vie nationale. Le blocage du processus de paix consécutif à la violation de l’Accord de paix définitive du 12 mai 2001 met en péril la pérennité de la paix civile. La République de Djibouti reste un des rares pays au monde soumis au mode de scrutin majoritaire
à un tour qui, avec les fraudes, explique la nature monocolôre de l’Assemblée nationale depuis l’indépendance.

En dépit des beaux discours sur la démocratie, le règne de l’arbitraire se poursuit :

– Absence d’une justice indépendante, d’un syndicalisme libre et du respect des Droits de l’Homme. A
preuve le Tribunal du contentieux administratif n’a pas siégé depuis 1996.

En outre, dans un tel contexte de violation des textes et d’immobilisme politique, le régime prétend organiser
des élections régionales avant la fin de cette année.

L’UAD considère, qu’en l’état actuel des choses, aucune élection crédible ne peut être organisée sans
l’instaurafion préalable de la transparence électorale.

De même. toute concertation avec l’opposition doit viser nécessairement l’application de l’Accord de paix du
l2 mai 2001 signé entre le gouvernement et le Frud-armé et publié au Journal Officiel du 15 mai 2001.

A partir de ce constat :

Les partis de l’opposition regroupés au sein de l’UAD se déclarent favorables à 1″ouverture d’un dialogue sincère et constructif sur 1″application de l’accord de paix du 12 mai 2001.

Au stade actuel , en l’absence de toute référence à cet accord de paix historique, l’UAD ne voit pas l’intérêt de
pârticiper à un débat essentiellement médiatique autour d’un projet de statut unilatéralement concocté et contraire à toute décentralisation.

En revanche, l’UAD entend contribuer à l’élaboration conjointe d’un statut de la Capitale et dans ce but elle
propose la création d’une commission mixte chargée de réaliser cette oeuvre commune d’intérêt national. Confortée. par le récent succès de son boycott actif de la Présidentielle, l’UAD incarne plus que jamais les
aspirations au changement du peuple djiboutien. Elle revendique donc un vrai dialogue gage de paix, de démocratisation et de développement. Le pouvoir doit donc démontrer sa volonté politique en réalisant
rapidement les conditions d’un climat démocratique en vue d’établir un état de droit basé sur :

– une justice libre et indépendante,
– une réelle transparence électorale contenue dans les neuf (9) points proposés par l’UAD depuis mai
2004,
– une décentralisation véritable basée sur l’accord de paix du 12 mai 2001 et débutant par l’organisation d’élections communales,
– l’organisation de futures élections législatives selon le mode de scrutin proportionnelle.