06/08/05 (B310) LDDH : BANNIR L’IMPUNITE / Article signé par les Avocats sans Frontières du Mali. Les avocats djiboutiens s’en inspireront-ils ?


Le Président

DIFFUSION D’INFORMATION

DU 5 AOÛT 2005

SUR UN ARTICLE
DES AVOCATS SANS FRONTIERES DU MALI

« 
BANNIR L’IMPUNITE  » 

La Diffusion d’Information de cet article «    en prélude, au séminaire de formation sur la “Cour Pénale Internationale” prévu en novembre 2005, l’association des Avocats sans Frontières – Mali” a organisé dans la salle des Avocats le samedi dernier une conférence de presse. », ne peut qu’encourager tous les avocats(es) Djiboutiens(nes) de combattre avec courage et mettre fin au silence, à l’Impunité.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) est consciente de l’urgente nécessité du deuxième thème qui « a porté sur les enjeux et les défis de la justice pénale internationale ».

Elle se félicite des propositions de Me Brahima Koné et Hamadi Karembé qui « ont mis l’accent sur la nécessité d’une défense pénale internationale qui permet d’établir l’équité et de punir les criminels. »

M. NOEL ABDI Jean-Paul

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Avocats Sans Frontières- Mali, Bannir l’impunité dans le monde

En prélude, au séminaire de formation sur la “Cour Pénale Internationale” prévu en novembre 2005 dans notre pays, Avocats sans Frontières-Mali” a organisé dans la salle des Avocats le samedi dernier une conférence de presse.

L’objectif était d’informer l’opinion publique nationale sur le rôle et les missions de l’Association d’une part et d’autre part de porter à la connaissance du public les difficultés que la Cour Pénale Internationale rencontre dans l’exercice de sa mission.

La conférence de presse était animée par le président de l’Association Hamadi Karembé assisté de Me Seydou Doumbia et du président de l’AMDH Me Brahima Koné.

Créée le 31 octobre 1997 à Bamako sous forme d’Association à but non lucratif, “Avocats sans Frontières-Mali” a pour objectif d’assurer au Mali et à travers le monde, la défense des Droits de l’Homme et des peuples, des libertés publiques et privées mais aussi et surtout la défense des intérêts moraux et des principes essentiels de la profession d’avocats, notamment l’indépendance et la liberté de la défense.

Gardienne du respect des droits de la défense partout où ils sont menacés et bafoués, Avocats sans Frontières-Mali participe à la barre, à la promotion et à la protection des droits fondamentaux de l’Homme, sans distinction de race, de sexe ou de religion.

Elle agit ou tente d’agir en tout lieu, toutes les fois, qu’un justiciable ne peut disposer d’un avocat libre et indépendant.

Avocats sans Frontières-Mali (ASF-Mali) prône également la formation, l’information, l’éducation et la communication pour le renforcement des compétences de ses membres ainsi que de tous autres sympathisants.

A sa création, l’Association ne comptait que 7 membres, aujourd’hui elle compte 50 membres. ASF-Mali appartient à la grande famille mondiale des Avocats sans Frontières (ASF-World). Au cours de cette rencontre avec la presse, deux thèmes ont été exposés.

Le premier thème a porté sur « la défense pénale internationale face aux juridictions pénales internationales« .

Ce thème a été exposé par Me Seydou Doumbia. Il a tenu à faire la différence entre le droit pénal international et le droit international pénal.

Le premier est compris comme couvrant les aspects internationaux du droit pénal interne. Il régit les rapports entre le droit pénal interne ou national et l’étranger.

En revanche, le droit international pénal est une ramification du droit international public.

Il détermine les infractions, établit les peines, fixe les conditions de la responsabilité individuelle dans le cadre d’infractions concernant plus d’un Etat et organise les juridictions compétentes pour le faire respecter.

Le droit international pénal est alors compris comme couvrant les aspects pénaux du droit international public.

Selon Me Doumbia, la création d’une Cour pénale internationale permanente traduit une exigence morale impérative de ne pas laisser impunis les auteurs des crimes les plus graves que sont les crimes contre l’humanité, les crimes de génocide, les crimes de guerre.

Il a parlé des défis de la CPI à savoir :
  l’harmonisation des législations nationales avec les principes et règles du droit international pénal (DIP) ;
  la mise en place d’un système de justice nationale capable de poursuivre et de juger des faits de la compétence de la CPI ;
  la coopération internationale des Etats avec la CIP.Ce dernier point menace l’existence de la CPI avec l’égoïsme des Etats qui se calfeutrent derrière leur souveraineté, a expliqué le conférencier. Le deuxième thème a porté sur les enjeux et les défis de la justice pénale internationale. Me Brahima Koné et Hamadi Karembé ont mis l’accent sur la nécessité d’une défense pénale internationale qui permet d’établir l’équité et de punir les criminels.

L’ASF-Mali comprend un bureau de 10 membres présidé par Me Karembé et bien d’autres personnalités dont Moctar Mariko, Boh Cissé, Mamadou L. Traoré, Mamadou Traoré, Abdoulaye Bane.

Mamadi TOUNKARA
02 août 2005