13/10/05 (B319) Les archives s’ouvrent (et ce n’est qu’un début). Extrait du Populaire N°65 du 7 août 1997 (Transmis par un lecteur)

Une telle question nous a été inspirée par une polémique autour du fameux défilé militaire du 27 juin dernier qui n’en finit pas de se faire parler dans la presse gouvernementale.

Le hic d’une éventuelle brouille entre les hauts galonnés de notre Armée Nationale, fut une mise au point du Chef d’État-major général des armées, le Général Fathi en personne au Progrès, l’organe du R.P.P. du lundi 21 juillet dernier, soit 3 semaines après la parade marquant la décennie.

Le Chef en chef de l’Armée, entendait manifester son extrême indignation au directeur de la publication sur sa couverture du défilé militaire : “Il est vraiment regrettable de constater que cet évènement majeur des festivités commémoratives de notre deuxième décennie d’existence n’incarne aucune signification pour votre publication”.

Ainsi avait réagi le général en poursuivant sa réponse par ces termes : “La brièveté de votre article et les erreurs relevées renforcent notre conviction. Non seulement les clichés illustrant votre compte rendu succinct datait de 1995, mais de plus votre article relatait faussement que le LT/Colonel Omar Bouh assumait le rôle de commandant des troupes”.

Franchement, s’était empressé le général à l’endroit du directeur de la publication du R.P.P., votre hebdomadaire est en retard d’une année (si le compte rendu en question datait de 1995, c’est donc un retard de 2 ans. C’est même pire M. ldriss Arnoud. N.O.R.L.).” L’auteur de cet article confond avec le général sûrement absent de cette cérémonie (pour confondre le LT Colonel Omar Bouh et le Colonel Zakaria, il faut “être d’une myopie avancée N.D.R.L.), et dédaignant de fournir une once d’effort pour suivre les éditions télévisées, s ’est juste donné la peine de reproduire l’article de l’année dernière.

Dommage pour un journal de votre envergure”. Décidément nous ne sommes pas le seul (Le Populaire) à s’indigner du laxisme de notre confrère, cette fois-ci l’objet d’une sacrée savonnade de la part du Général Fathi lequel n’a pas marqué de rappeler à ldriss Arnoud les qualités du Colonel Zakaria qu’il aurait désigné en personne en ces termes sibyllins: “en ma qualité de Chef d’État-major, Général des Armées, j’ai l’honneur de vous informer qu’en vue de réaliser une prestation à la hauteur du digne évènement célébré, j’ai désigné le Colonel Zakaria Cheik Ibrahim chef d’État-major de la D éfense pour d’une part assurer préparation minutieuse de cette mission et d’autre part assumer la noble tâche de cm mandant de troupes.

Grâce à sa compétence, sa détermination sa persévérance et surtout grâce à ses qualités d’organisateur, le Colonel Zakaria est arrivé, avec aisance à un résultat dépassant de loin les espérances. Sa prestation personnelle ô combien exemplaire, demeurera à jamais graver dans les mémoires. S’imprégnant du dynamisme et de la rigueur de leur chef, les militaires réalisent une démonstration remarquée et remarquable”.

Voilà en tout de quoi donner du baume au
cœur à celui dont le progrès a gommé.

Et la conclusion
du général n’est du tout de quoi réjouir notre ami du
progrès et qui reçoit ainsi une leçon sur le métier:
En conclusion, votre article sur le défilé, véhiculant
des informations erronées, discrédité l’image et le
renom de votre publication auprès de vos lecteurs. Il
appartient de redorer votre blason en actualisant vos informations. Sans avoir la prétention de vous prodiguer des recommandations, il s’avère toute foi nécessaire que vos différents reporteurs sa-
chant que la couverture médiatique d’un évènement
exige en autre une présence physique réelle et un
esprit éveillé”.

Mais cette cinglante et sans ménagement réponse du général n’a pas été sans une
réponse de la rédaction- laquelle par sa position avant
le droit de réponse dénotant une fois de plus la
violation du progrès de la déontologie- mérite d’être
souligné: “… le rituel du défilé immuable et suranné a
donné l’impression du déjà vu et que les défilés se
suivent et se ressemblent. Les photos vieilles de 2
ans ont naturellement fâché le Général Fathi. Désolé pour le Général Fathi, désolé pour l’institution Sérieuse qu’est l’A.N.D., des raisons techniques et une course contre le temps les ont rendues incontournables…”.

Voilà en tout cas une réponse digne d’ébranler les épaules étoilées du Général Fathi qui, au matin de la cérémonie de la parade militaire n’avait pas à leurs places et lieux, les attributs de pouvoir de général… ses épaulettes, du moins un certain assez long du moins pour qu’on le remarquât quoi qu’il en soit, la polémique entre l’organe du R.P.P. de Gouled et le haut-commandement de I’A.N.D. ne s’était pour autant estompée.

Pour preuve on a eut à revivre ce “défilé historique” sur toute la deuxième page de “La Nation”, l’édition de la semaine dernière (29juillet1997) un très long reportage avec des photos signés par le service de l’information de l’A.N.D. Six semaines après, les prouesses et les ardeurs de la troupe “s’imprégnant du dynamisme et de la rigueur de leur chef. Après sa longue diffusion en direct sur
le petit écran (TV)), cette rediffusion écrite en différé 6
semaines plus tard dans “La Nation” est certainement la
réaction du général Fathi à la réponse du Progrès lequel
a du faire appel aux bons services de l’autre organe
hebdomadaire gouvernemental. Quoi qu’il en soit, le Progrès a délibérément engagé le flou sous les injonctions de
l.OG, qui cherche à sacrer Omar Bouh, Génèral.

Le général
Fathi et le colonel doivent comprendre que c’est une affaire
de famille et que le pauvre ldriss Arnaoud n’a agit que sur
ordre.