13/11/05 (B324) Radio-trottoir : le petit Lieutenant-Colonel Zakaria Hassan, « celui qui court plus vite que son ombre », a peut-être beaucoup de souci à se faire, dans les prochaines semaines … En tout cas son avancement semble compromis … en dépit des services qu’il a rendus à IOG … Encore un qui pourrait mesurer l’immensité de l’ingratitude présidentielle. (Lecteur)

Zakaria_Hassan
Avec un tel visage d’ange, comment aurait-il
torturer méthodiquement ses semblables ? Il fallait véritablement qu’il ait envie de plaire à Guelleh … qui pourrait le remercier définitivement maintenant, en le mettant au placard.
 

Le lieutenant-Colonel Zakaria Hassan était originaire de la Gendarmerie. C’est lui qui avait commandé, en particulier, les opérations, visant à l’élimination d’Ali Iftin à Addis Abeba et surtout la glorieuse retraite du commando.

Il est aussi soupçonné par plusieurs témoins d’actes de torture sur des civils et des innocents.

Bref, un brave exécutant discipliné, au sens où Guelleh l’entend.

Mais voilà qu’il aurait pu avoir fini de plaire et qu’il soit devenu personnage à éliminer ..

D’abord écarté de la Gendarmerie, après des prestations que certains n’hésitent pas à qualifier de calamiteuses, il a été envoyé vers les FAD (forces armées djiboutiennes), puis sélectionné pour suivre les cours à l’Ecole de Guerre de Paris. Ce n’était pas si mal pour un bourreau « actif » … !

Mais voilà que les choses pourraient se gâter pour lui. Depuis la mise en touche du Colonel Mahdi, il est mis à l’écart.

Des enquêtes contre lui auraient été ouvertes, pour enrichissement personnel. On aurait même découvert, « comme par hasard », qu’il aurait pu avoir trafiqué des enquêtes judiciaires à l’epoque ou il était Commandant de Compagnie de Djibouti

Sera-t-il convoqué devant la Justice française, dans le cadre de l’affaire Borrel, en sa qualité de Chef des enquêteurs de l’époque, pour s’expliquer sur ces possibles modifications volontaires de déposition et de compte-rendus judiciaires ?

Cela est fort possible, car selon plusieurs témoins, son nom circulerait dans les dossiers des Juges d’instruction.

Mais qu’a-t-il fait de grave ? Ce brave tortionnaire ! Que pouvait-il faire ou décider sans l’accord de son Chef de Corps, le Colonel Mahdi ? Rien, sinon que sur le plan judiciaire, il était directement rattaché au Parquet et non à son Chef hiérarchique. Petite nuance qui pourrait tout changer pour lui et pour son avenir, des plus incertains.