22/12/05 (B329) ALERTE ROUGE : harcèlement confirmé du défenseur authentique des Droits de l’Homme à Djibouti : Jean-Paul Noël Abdi, Président de la LDDH, affilié à la FIDH. (Correspondant)

JPNA
Les tracasseries
à l’encontre de la LDDH continuent …

Le régime djiboutien ne rate jamais une occasion d’afficher un attachement viscéral à son modèle si personnel et si particulier de la démocratie.

Dimanche dernier, le chef de l’Etat invité de l’émission « dites moi toute la vérité » sur TV5 proclamait que la consolidation de la paix civile et de la démocratie constituaient ses priorités.

Au delà de cette déclaration de circonstance, la réalité est d’une toute autre nature concernant le respect des Droits de l’Homme et des Défenseurs des Droits de l’Homme.

Ainsi, une semaine après l’interpellation et la séquestration abusive du Président de la LDDH qui ont soulevé de nombreuses protestations nationales et internationales, les défenseurs des Droits humains ont appris ce matin, mercredi 21 décembre 2005 (décidément les mercredi sont des jours difficiles à Djibouti) que le Président de la LDDH avait été de nouveau convoqué par la police criminelle au prétexte d’une enquête préliminaire.

Selon nos informations il aurait observé le silence, estimant avoir tout dit lors de sa déposition du 14 décembre dernier.

D’après certaines sources, les tracasseries seraient décidées par le Ministère de l’Intérieur.

Les prises de positions de la LDDH concernant le récent massacre d’Arhiba aurait déstabilisé plus d’un membre de l’équipe …

La LDDH attend sereinement que l’affaire soit portée devant la justice.

Elle est prête avec ses avocats internationaux à faire éclater la vérité.

Entre nier la gravité d’un massacre et défendre la vérité du drame, la frontière est grande.

Espérons que les registres utiles n’auront pas disparu d’ici là, comme une certaine main courante en 1995 … à un check point ….

Comme dit un proverbe local : « DHIIGA MA QARSOOMO » (le sang ne peut pas être caché).

Un Défenseur vigilant.