04/01/06 (B331-B) RADIO TROTTOIR : En direct du Château, les voeux d’un zombie, Ex de la Piscine.

avachi
Le bourreau du peuple était-il bourré ?

(Tolo miyee uu gashaneed ?)

C’est la question que les Djiboutiens se posent après avoir visionné le traditionnel bla bla d’IOG  à l’occasion du nouvel an. Dans la nuit de samedi à dimanche, au moment où les noctambules fêtaient à coup de pétards le passage à la nouvelle année 2006, un curieux zombie apparaissait sur le petit écran.

Fatigué, bouffi, le regard éteint, l’autocrate débitait d’une voie monotone et triste son minable speech.

On raconte même qu’en le voyant dans cette posture, l’ancien dictateur Gouled âgé de plus de 95 ans, se serait écrié : « mais ce n’est qu’un bakhti (cadavre) ! »

En effet, plus que sa courte et inutile intervention, ce que les téléspectateurs ont noté, c’est le malaise physique du tyran essoufflé.

Sans y croire lui même, Guelleh marmonnait : « notre pays est sur les rails du développement ». 

Ou encore : « la décentralisation permettra aux régions de développer leurs potentialités ».

Contrairement à son habitude, le démagogue d’Haramous n’a pas osé cette fois réciter l’éternel refrain sur la consolidation de la démocratie.

Et pour cause, cet illustre défenseur des nouvelles technologies de l’information a récemment durci la censure officielle en privant les djiboutiens de l’accès à certains sites Internet.

Plus parano que jamais, le despote meurtri a dévoilé ainsi ses vraies faiblesses.

En s’attaquant de la sorte aux autoroutes de l’information, il a aggravé « la fracture numérique » qu’il dénonçait naguère

Tout compte fait, il n’aura réussi qu’à dresser les communautés d’internautes contre lui. Tous ceux qui ont suivi son bla bla du nouvel an sont formels : cette fois

le mythe s’est  effondré, le saboteur s’est sabordé.

Et ce n’est pas en triplant – comme il le fait actuellement – les effectifs de la garde présidentielle, que Guelleh sauvera son régime condamné à disparaître.

La victoire est toute proche.

Bonne et heureuse année 2006 à toute l’équipe de l’ARDHD.

Un Internaute polytechnicien