10/01/06 (B332-A) A force de tout faire pour couvrir Guelleh dans l’affaire du meurtre du Juge Borrel, y compris en ralentissant l’action de la Justice française, la France devrait-elle recevoir prochainement la monnaie de sa pièce, sous la forme d’une audience devant la Cour de Justice Internationale ? (AP / info lecteur)

Note de l’ARDHD
Est-ce le prix que la France devra payer pour mesurer enfin l’ingratitude connue de ce dictateur aux positions anti-françaises bien connues ? A quoi cela servait-il de donner de distribuer des légions d’honneur de pacotille, pour tenter d’interférer récemment dans le délibéré d’un procès contre une Association française de défenseurs des Droits de l’Homme ?
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Affaire Borrel: Djibouti saisit la Cour internationale de justice



AP | 10.01.06 | 19:58



AMSTERDAM (AP) — La République de Djibouti a saisi la Cour internationale de Justice (CIJ) pour une « prétendue violation » par la France de ses « obligations internationales » dans le cadre de l’affaire Borrel, selon un communiqué diffusé mardi par l’instance judiciaire.

Selon la requête déposée lundi par Djibouti, le différend porte « sur le refus des autorités gouvernementales et judiciaires françaises » de transmettre aux autorités djiboutiennes le dossier de l’enquête ouverte en France sur la mort du juge Bernard Borrel en 1995.

Le magistrat a été retrouvé mort et brûlé le 19 octobre 1995 face à l’Ile du Diable à Djibouti. Son épouse, Elisabeth Borrel, soutient que son mari a été assassiné et accuse le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh d’être le commanditaire du crime.

Cette version est fermement contestée par Djibouti, où des premières investigations entreprises après la découverte du corps du juge ont conclu à son suicide. Cette thèse a été appuyée par les premiers juges d’instruction français, mais de récentes expertises médico-légales ont conclu au meurtre.

Djibouti affirme que le refus de transmettre le dossier constitue une « violation des obligations internationales de la France découlant du traité d’amitié et de coopération signé entre les deux Etats le 27 juin 1977 et de la convention d’entraide judiciaire en matière pénale entre la France et Djibouti en date du 27 septembre 1986 », précise la Cour internationale de justice.

Les autorités djiboutiennes protestent par ailleurs contre la convocation par la France de ressortissants djiboutiens bénéficiant d’une protection internationale, dont Ismaïl Omar Guelleh.

La requête djiboutienne a été transmise au gouvernement français. La République de Djibouti se dit « confiante » que Paris acceptera de se soumettre à la compétence de la Cour pour le règlement du présent différend ».

AP