10/01/06 (B332-A) Radio-trottoir : Quand Guelleh s’inquiète pour la santé des Djiboutiens « Calool Weyne Miyu Ka Boode ? » (Gros-Ventre a-t-il disjoncté ?) (Lecteur)

Après avoir grandement festoyé, Guelleh s’est exprimé à l’occasion de la fête du mouton le mardi 10 janvier. Mal inspiré et visiblement souffrant lui-même d’une mauvaise santé (problèmes circulatoires et cardiaques, diabète avancé, surcharge pondérale, etc.), Guelleh a axé son traditionnel discours de l’Aïd en langue somalie, sur la santé des Djiboutiens.

Ces derniers, appauvris, affamés et fauchés par son système, n’ont pas tellement apprécié les conseils du docteur de Tokyo. Depuis le début de son pseudo deuxième mandat, la santé publique n’est plus que l’ombre d’elle-même. Les hôpitaux djiboutiens ne sont fréquentés que par de rares patients. La grande masse des vieillards, de femmes et d’enfants sans le sou n’y sont plus admis et crèvent par centaines chaque semaine. Même la minuscule classe moyenne hésite à fréquenter ce genre d’établissements publics gérés par des prédateurs.

C’est dans ses circonstances sinistres pour la santé nationale que Guelleh a conseillé à ses compatriotes de veiller sur leur santé : « faites attention au diabète, au cholestérol et autres maux de citadins » a-t-il lancé. Le promoteur de la consommation de khat, véritable fléau national, a-t-il pété un cable ? C’est le sentiment général qui prédomine après cette dernière sortie médiatique de l’Illuminé d’Haramous qui, selon les rumeurs, se verra bientôt décerner un deuxième titre de docteur honoris causa, cette fois-ci en Médecine de son pôle universitaire.

Aux dernières nouvelles, même l’ancienne maternité de Dar-El-Hanan, don du gouvernement libyen, et récemment restauré par l’armée américaine, serait désormais payante. A 15.000 FD la nuit, au lieu des 1.000 FD, elle ne reste accessible qu’à de rares privilégiés. Les indigents n’ont plus qu’à aller se mourir ailleurs.

Bush et Kadafi, régulièrement sollicités par Guelleh, apprécieront…