20/01/06 (B333-B) Radio-Trottoir : La sœur jumelle « section somalie de la BBC » se fait le relais de la première Dame. (par un expert du Plan à Sec)

Jamais à sec, Guelleh se nourrit aussi de la sécheresse.

Ces derniers temps, les médias djiboutiens sont mobilisés pour relayer les appels désespérés du régime en faveur des sinistrés de la sécheresse.

Après la déclaration du ministre de l’intérieur lundi dernier, ce fût au tour de la première dame et du porte parole du gouvernement d’enfoncer le clou :
« La sécheresse menace la vie de plus de 100 000 nomades éparpillés aux quatre coins du pays ».

Sans apporter la moindre précision sérieuse sur les zones sinistrées ni sur les pertes humaines et animales.

Ces crocodiles repus se lamentent aux micros de la RTD et de sa sœur jumelle la BBC section somalie.

Or, cette sécheresse subitement médiatisée après l’appel de l’ONU via son agence le PAM, sur une possible catastrophe humanitaire en Afrique de l’Est du fait de la sécheresse, intéresse au plus haut point les prédateurs en campagne pour les élections régionales.

On se souvient qu’en 2003 et 2005 le régime RPP n’a pas hésité à vendre des milliers de tonnes de l’aide alimentaire internationale pour financer ses campagnes électorales.

Tout comme il n’a pas hésité dans les zones affectées par la sécheresse à distribuer cette aide alimentaire et humanitaire sur une base partisane.

Aussi, les populations sinistrées ont été contraintes de voter en faveur du parti au pouvoir pour bénéficier de maigres distributions de vivres.

Pourtant il apparaît évident que la République de Djibouti, pays faiblement peuplé peut parfaitement venir en aide à ses habitants victimes de la sécheresse sans quémander l’aide internationale.

Il suffirait pour cela qu’IOG et sa clique prédatrices mettent fin au gâchis des ressources financières nationales.

La solution raisonnable serait de budgétiser les recettes du Port et de mettre fin aux détournements scandaleux des deniers publics.

Cette manne échappant à tout contrôle serait de l’ordre de plusieurs milliards de Francs Djibouti par an depuis 1999.

Une telle somme correctement employée suffirait, non seulement à combattre la sécheresse, à reconstituer le cheptel animal disparu depuis cette date, mais aussi de financer la protection de l’Environnement, notamment la préservation de la forêt du Day (patrimoine scientifique).

Un expert du Plan ORSEC
(Plan à sec)