22/01/06 (B334-B) POINT DE VUE / F ines pluies à Djibouti : le régime fait pourtant la fine bouche.

Ennuyeux comme la pluie
et bien à couvert de la pluie
en raison de sa corruption,
ce régime croit faire la pluie et le beau temps
en causant de la pluie et du beau temps.
Mais quand advient une vraie pluie salvatrice,
Le peuple qui n’est pas né de la dernière pluie
et qui sait qu’après la pluie le beau temps,
car petite pluie abat grand vent,
voit bien que ce régime prédateur veut se cacher dans l’eau,
car il prend eau de toutes parts comme un bateau qui coule.

Sagesse populaire insubmersible

Les fines pluies qui se sont abattues sur l’ensemble du Territoire depuis vendredi après-midi contraindront-elles les prédateurs gouvernementaux à revoir leur stratégie ?

Comme en réponse aux appels désespérés du pouvoir djiboutien en faveur des sinistrés de la sécheresse, le ciel a daigné arroser quelque peu la brousse Djiboutienne particulièrement desséchée.

L’arrivée de ces pluies nourricières a réjoui les nomades sinistrés ; mais du côté des prédateurs les réactions restent mitigées.

Certains requins sont d’avis de décréter l’état de catastrophe naturelle (comme la Nouvelle-Orléans), autrement dit de brandir le spectre des inondations pour bénéficier de l’aide internationale qu’ils revendront ensuite, comme auparavant lorsqu’ils ont perçu des motos pompes à eau remises au Ministère de l’Intérieur et aussitôt revendues sur les marché des pays voisins.

D’autres, plus pragmatiques, font la fine bouche et continuent leur tapage médiatique sur la sécheresse du siècle officialisée par le PAM ;

Quoi qu’il en soit, le moral n’est plus au beau fixe et le temps se gâte…

Pour qui ?

Pour ceux qui n’ont pas encore publié un communiqué officiel saluant l’arrivée de la pluie ?

Peut-être qu’il ne sont pas au courant : « ventre affamé n’a point d’oreille ».

Pourtant un réel problème plane avec de nouvelles épidémies rendues inévitables par le débordement des eaux stagnantes dans la Capitale : choléra, dysenterie, paludisme, etc…

Dans ces conditions, le régime n’a plus besoin de tirer à balles réelles sur les habitants d’Arhiba ni sur ceux des quartiers populaires vivant dans les mêmes conditions d’insalubrité, dans les mêmes conditions de puanteur insupportable.

Le Services d’Hygiène et d’Epidémiologie ayant quasiment disparu et la gratuité des soins ayant été totalement supprimée, les risques de contagion et de propagation sont donc énormes dans une Capitale surpeuplée et laissée à l’abandon par des pouvoirs publics qui semblent vouloir s’en décharger sur un prétendu conseil régional, sans budget ni attributions.

Au secours ! La pluie risque de faire plus de victimes que la sécheresse, d’autant plus qu’on voit mal des donateurs répondre à un appel lancé par « l’hyène matinale » tristement célèbre pour ses détournements au HCR, qui ont défrayé la chronique onusienne.

Un infirmier diplômé d’Etat sans Etat.