26/01/06 (B334-B) LDDH / Guelleh donne carte blanche à ses sbires pour l’application du plan de privation totale du droit d’expression et de communiquer. Interdiction d’Internet, viol des correspondances, censure des journaux et des télévisions… Décidément le dérapage est complet. Et que fait l’Ambassadeur de France pour aider les populations ?


Le Président

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 24 JANVIER 2006
SUR LES VIOLATIONS INADMISSIBLES,
L’ATTEINTE AU SECRET
ET LES PIRATAGES DES CORRESPONDANCES.

LA REPRESSION SUR LES SYNDICATS CONTINUE.

La justice Djiboutienne pourra-t-elle mettre en application les articles 439 et 440 du Code Pénal de la République de Djibouti et mettre fin à une délinquance de l’Etat, sans que le Parquet décide de classer sine die, comme dans les cas des plaintes contre des Responsables de l’Etat, ou bien, faut-il s’adresser à un juridiction internationale avec l’assistance des Syndicats Internationaux des Postiers ?

Article 439
Le fait, commis de mauvaise foi, d’intercepter, de détourner ou de divulguer des correspondances arrivées ou non à destination et adressées à des tiers, ou d’en prendre frauduleusement connaissance, est puni d’un an d’emprisonnement et de 1 000 000 F d’amende.

Est puni des mêmes peines le fait commis de mauvaise foi, de prendre connaissance des correspondances émises, transmises ou reçues par la voie des Télécommunications, et de détourner ou d’en altérer le contenu.

Article 440
Les infractions définies à l’article 439 sont punies de trois ans d’emprisonnement et de 3 000 000 F d’amende lorsqu’elles sont commises par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public, agissant dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions.

Est puni des mêmes peines le fait, par une personne visée à l’alinéa précédent ou un agent de réseau de télécommunications, agissant dans l’exercice de ses fonctions d’ordonner, de commettre ou de faciliter, hors les cas prévus par la loi, le détournement de correspondances émises par la voie de s télécommunications ou la violation du secret des correspondances.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) s’élève contre les actes de harcèlement du syndicaliste Hassan Cher et contre une telle atteinte au secret des correspondances parfois altérées.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un Appel pressant aux Défenseurs des Droits de l’Homme de conjuguer leurs efforts avec le BIT et les Organisations syndicales des Postes et des Télécommunications pour la préparation et l’ouverture de plaintes internationales.

M. NOEL ABDI Jean-Paul

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POUR INFORMATION, REPRISE DU COMMUNIQUE DE L’UDT
(Déjà publié sur le site)

L’UDT constatait depuis le mois d’août 2005 la disparition de ses correspondances au niveau de la poste de Djibouti et dans certains cas la substitution des contenus des correspondances par des documents semblables aux notre mais falsifiés. Ce fut le cas pour la plainte que l’UDT avait adressé au BIT sur les licenciements massifs des responsables et militants syndicaux du Port. La plainte signée par le secrétaire général de l’UDT a disparu de l’enveloppe et c’est une fausse plainte qui est introduite à la place.

Ce faisant, nos soupçons se confirment le matin du dimanche 22 janvier 2006. Deux officiers du renseignement généraux débarquent à la poste de Djibouti la journée précitée. Ils interpellent le camarade HASSAN CHER HARED, secrétaire aux relations internationales de l’UDT et secrétaire général du syndicat des postiers de djibouti.

Il se fait auditionner de 9 heure 30 à 13 heure dans les locaux du RG par des officiers.

Le RG l’accusait d’un seul grief, d’avoir traité et envoyé les dossiers de candidatures des trois camarades syndicaux à la représentation de MASHAV(Centre pour la Coopération Internationale) à Addis-Abeba. Compte tenu que l’UDT entretient des relations depuis 1996 avec Histadrut, la centrale syndicale israélienne affiliée à la CISL comme l’UDT, fait bénéficier aux cadres de l’UDT presque chaque année des formations professionnelles et syndicales dispensées par l’Institut International de l’Histadrut.

Rappelons à cet égard que dans une mosquée où était présent lors d’un prêche le vendredi 24 septembre 2004 notre secrétaire général, ADAN MOHAMED ABDOU, le prêcheur avait accusé l’UDT d’être un relais sioniste et c’était en vue de provoquer une vindicte populaire à son égard.

Les officiers du RG lui apprennent qu’il risque d’être jugé pour atteinte à la sûreté de l’état et intelligence avec une puissance étrangère belligérante mais qu’il est relâché actuellement grâce à la clémence de la haute magistrature du pays.

Donc, nous assistons à Djibouti, depuis 1995, à une aggravation dangereuse des violations des droits syndicaux et humains, avec comme moyens de répressions : la mise forcée dans la précarité totale des dirigeants syndicaux, harcèlements policiers des syndicalistes jusque dans leurs familles, la condamnation comme un délit pénal des grèves des travailleurs; en dernier date celui du Port, la comparaison à une atteinte à la sûreté de l”état certaines activités syndicales et etc.

En raison de l’évolution très alarmante de la répression à l’encontre des syndicalistes et des défenseurs des droits humains, économiques, sociaux et culturels à Djibouti, nous appelons les organisations syndicales internationales comme celles de défense des droits humains ainsi que les instances onusiennes compétentes en la matière à y accorder un regard particulier.

Secrétaire général de l’UDT
ADAN MOHAMED ABDOU