30/01/06 (B335-A) La censure d’Internet à Djibouti est-elle aussi l’une des conséquences des accords de Guelleh avec Dubaï ? (lecteur)

Selon mes informations, la censure, sur internet ou autre, à laquelle nous faisons face actuellement n’est qu’un des aspects de l’héritage sournois de la main mise de Dubaï sur Djibouti.

Malgré les beaux préceptes affichés par les dirigeants émiratis pour attirer le chaland naïf mais fortuné, il faut savoir que depuis 1997, chaque connexion internet y est sévèrement contrôlée et restreinte. Tout site dont le contenu est estimé offensant politiquement, religieusement ou culturellement, soit à l’encontre directe du pays et de ses dirigeants ou plus largement de pays amis, y est impitoyablement bloqué sous couvert de protection de la jeunesse face à la pornographie, et une insistance particulière à essayer d’y accéder conduit à l’annulation du compte d’abonné assortie parfois d’une visite « amicale » de ce qui sert de RG dans ces contrées si une volonté politique est décelée.

Quant à la liberté de la presse et autres médias, ainsi que des libertés de l’individu, il faut savoir que les Emirats, tout comme l’Arabie Saoudite, sont classé par l’ONU à peu près au niveau de la Chine, la Corée du Nord ou de Myanmar. Pays plus renommés pour leurs formes de restrictions et répressions impitoyables que pour leur bonne gouvernance.

Vous avez encore de nombreuses surprises à attendre de cette collaboration forcée, et Djibouti ne peut se prévaloir des ressources pétrolières qui mettent certains à l’abri des sanctions internationales. Espérons que sa position stratégique lui sauvera la mise.

Cordialement,