21/02/06 (B338-B) LDDH : appel d’urgence au BIT, à toutes les organisations humanitaires internationales et à RSF au sujet de l’incarcération arbitraire de deux syndicalistes.


Le Président

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 21 FEVRIER 2006
SUR LE HARCELEMENT DES SYNDICATS
PAR LES FORCES DE POLICE.

SUR LES VIOLATIONS AUX DROITS SYNDICAUX
ET AU DROIT A LA FORMATION.

C’est avec stupéfaction que la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH)
a appris hier lundi 20 février 2006 l’arrestation SANS AUCUN MANDAT par la
Force nationale de police (FNP) de deux syndicalistes MM. Mohamed A.
Mohamed, Djibril I. Igueh, dans des conditions très inquiétantes.

Dès demain mercredi 22 février 2006 seront-ils transférés comme d’habitude à
Gabode avec détention Arbitraire ?

Leur garde à vue arbitraire dans les locaux de la soit disante Brigade
Criminelle avec le cautionnement du Parquet relève d’ores et déjà du
politique.

En effet, cette Brigade Criminelle est souvent sollicitée par les services
de Renseignements pour la lutte contre ce qu’ils considèrent de «
terrorisme politique »

Ici à Djibouti, les forces para-politiques considèrent comme « terrorisme
politique » :

1. toutes activités syndicales,

2. toutes activités politiques de l’Opposition légale,

3. toutes activités des citoyens dans le juste combat contre l’impunité,

4. toutes activités tendant à dénoncer les détournements des Biens Sociaux
et des Deniers publics.

En résumé, toute personne physique ou morale n’a pas intérêt à déposer des
plaintes auprès des Tribunaux internationaux même si la Justice Djiboutienne
reste muselée sur certains dossiers considérés comme sensibles (car mettant
en cause des personnalités de haut niveau).

Dans le cadre :

1. des atteintes au secret et aux piratages des correspondances ;

2. des violations répétitives contre la formation du droit syndical et
l’information des syndicalistes Djiboutiens ;

3. du harcèlement constant contre les dirigeants syndicaux et les
travailleurs ;

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) déplore de tels agissements
et demande expressément au Ministre de l’Intérieur de rappeler à la retenue
les éléments des forces de la répression à caractère politico-adminstrative.

Il est temps de dénoncer ces actions inadmissibles des Autorités
Djiboutiennes contre les Syndicalistes, et de porter des plaintes contre ces
Autorités, afin de mettre fin à de tels agissements.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un Appel pressant au
Bureau International du Travail (BIT), à l’OIT, aux Organisations syndicales
Israéliennes et Palestiniennes, ainsi qu’à tous les Défenseurs des Droits
Humains.

La Ligue des Droits Humains (LDDH) lance un Appel pressant aux Avocats Sans
Frontière de suivre, dès à présent, les sévices inadmissibles, intolérables
et insupportables à l’égard des Travailleurs et des Syndicalistes
Djiboutiens, qui sont sous pression et en quasi humiliation quotidienne, et
ce, depuis 1986.

M. NOEL ABDI Jean-Paul