27/02/06 (B339-A) CISL : nouveau rapport extrêmement critique face à la gestion sociale des crises et au harcèlement systèmatique des syndicalistes dans le royaume de Guelleh / Borreh … (info lecteur)

27/02/2006)Bruxelles, le 27 février 2006 (CISL En Ligne):

Un nouveau rapport de la CISL sur le respect des normes fondamentales du travail à Djibouti paru aujourd’hui dénonce les graves violations dont sont victimes les syndicats de ce pays depuis plus de quinze ans. Le gouvernement Djiboutien limite la liberté d’association, le droit de grève et le droit à la négociation collective tant sur le plan législatif que dans la pratique. De plus, le Gouvernement fait la sourde oreille aux propositions réitérées de dialogue et de conciliation, et manque constamment à ces promesses de mettre en œuvre les recommandations de l’OIT sur la liberté syndicale. Ce rapport de la CISL coïncide avec l’examen de la politique commerciale de Djibouti à l’OMC cette semaine.

« Le triste record de Djibouti en matière de respect des normes fondamentales du travail est extrêmement préoccupant », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CISL. « Ce n’est pas en bafouant les droits fondamentaux de ses citoyens que ce pays s’affranchira de l’extrême pauvreté dans laquelle il se trouve.

Les licenciements abusifs, les arrestations arbitraires et le harcèlement permanent des dirigeants syndicaux sont autant de méthodes auxquelles le gouvernement doit immédiatement mettre fin », a ajouté Ryder.

Selon le rapport la persistance des coutumes condamne les femmes à occuper un rang inférieur dans la société et elles n’ont pas les mêmes chances que les hommes ni à l’école ni sur le marché du travail. Le rapport relève également que l’abolition de la loi sur le salaire minimum a rendu encore plus difficile la mise en œuvre des conventions de l’OIT sur l’égalité des rémunérations entre les hommes et les femmes.

Le rapport affirme que le Gouvernement Djiboutien n’investit pas assez dans le bien être et le respect des droits des enfants et déplore le manque de donnés fiables concernant l’étendu du travail des enfants dans le pays.

Enfin le rapport met en exergue la non-conformité de la législation Djiboutienne avec les Conventions de l’OIT sur le travail forcé.

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