02/04/06 (B344-A) Radio-trottoir. Fin de campagne insolite : maître Aref entre dans la danse électorale. (Le Poète / Lecteur)

Mercredi dernier le PSD, parti fantôme créée par le has been M. Moumin Bahdon Farah, a clôturé sa campagne du deuxième tour à Balbala où il reste en lice après avoir été laminé (par bulldozer) ailleurs à Djibouti au premier tour.

L’orateur vedette en fût maître Aref surnommé à Djibouti « l’avocat du diable de la farine » en raison de son appétit insatiable pour l’argent et le pouvoir à tendance mafieux.

S’exprimant en langue somalie (mieux qu’IOG) devant un parterre réduit à quelques femmes et adolescents (proches des familles) ne dépassant pas la centaine, l’avocat du général Zakaria contre l’ARDHD n’a pas démérité .

Ainsi l’auditoire médusé l’a entendu discourir sur le projet du Port de Doraleh : « ô habitants de Balbala, il faut cesser d’exiger la priorité de l’emploi » s’est écrié l’ancien avocat (soutenu par tous les défenseurs des droits de l’Homme lorsqu’il était en prison) « ne pensez vous pas que vous gagnez beaucoup de ce chantier situé à quelques kilomètres de votre quartier, les seules retombées positives pour votre commune seront que ce projet va booster le petit commerce local, car vous ne disposez pas de hangar ; en revanche les restaurants ne désempliront pas… »

Et les bars alors ? Pourquoi pas également un mini-centre de maisons closes (sorte de supermarché des mineurs) à l’usage des travailleurs asiatiques ?

Le petit cours d’économie politique dispensé, en un quart d’heure, par l’ancien courtier en farine n’a convaincu personne.

Cette maladroite sortie médiatique et politique au service d’un Parti (le PSD) largement discrédité, a fini d’enterrer le mythe Aref.

Maître Aref s’est lui-même politiquement suicidé en se roulant dans la farine.

On raconte que le mentor de son mentor politique en aurait dégurgité son Khat.

Mentor qui, soit dit en passant, broutait paisiblement dans son mabraz feutré d’Haramous, confortablement affalé devant son petit écran.

Pendant ce temps des syndicalistes innocents attendent courageusement l’issu des procès kafkaïens dans les sinistres geôles que l’illustre avocat avait pu quitter grâce à l’ARDHD.

Tout cela est bien loin, pour un simple manipulateur à l’odeur de farine.

Le poète.